En un peu plus d’une semaine, un troisième soldat américain a été liquidé en Afghanistan. Le soi-disant plan de paix US en Hindokouch qui n'est en fin du compte que la version afghane du retrait US de Syrie, a du plombe dans l'aile.
Au milieux des pourparlers des Taliban avec les Américains qui s'enlisent , un soldat américain a été tué, le jeudi 29 août. Le département américain à la Défense qui reconnaît ce troisième soldat tué en un peu plus d’une semaine, prétend qu'il est mort en plein combat.
Le soldat, membre des forces spéciales de l’armée, est décédé dans la province de Zabol, dans le sud-est de l'Afghanistan, après avoir débarqué d’un hélicoptère, a déclaré un responsable du département tout en laissant les circonstances exactes de sa mort dans le flou. La déclaration du département à la Défense ne fournit non plus aucun détail sur sa mort, sans indiquer non plus le nom du soldat.
La mort du soldat porte à 15 le nombre de soldats américains tués jusqu’à présent cette année, soit le plus grand nombre de pertes en un an depuis 2014. C'est dans ce contexte que les États-Unis ont annoncé vouloir maintenir plus de 8000 de leurs soldats en Afghanistan même après la signature d'un accord de paix avec les Taliban.
Signe de la parfaite confusion qui règne à la Maison Blanche au sujet de la politique afghane, les agences font état de fortes divergences entre Donald Trump et son conseiller pour la sécurité, John Bolton. Selon le Washington Post, Bolton est de plus en plus ignoré du contenu des discussions devant aboutir à un accord avec les Taliban. "Bolton est grand absent des réunions à enjeux important sur l’avenir de l’Afghanistan, et ne figure plus sur la liste d’invitation initiale", a rapporté le journal citant de hauts responsables américains.
Et pourtant, le président américain se permet de vanter les pourparlers entre les Talibans et les négociateurs du département d’État sur les détails diplomatiques nécessaires à ce qu'il a qualifié de mise au point définitive d’un plan de paix : Lors d’une interview accordée le jeudi 29 août à Fox News Radio, Trump a déclaré qu’il est nécessaire de rester présent dans le pays, mais qu’il s’attendait à ce que le nombre des troupes US en Afghanistan soit très probablement réduit à environ 8.600, contre 14.000 environ avant de décider définitivement du nombre de soldats requis dans la guerre la plus longue à laquelle les États-Unis ne se sont jamais engagés.
L’automne dernier, le général Austin S. Miller, chef des missions de l’Organisation du Traité de l’Atlantique et du Nord-Atlantique en Afghanistan, a multiplié le nombre d’équipes des forces spéciales de l’armée pouvant lancer des raids et mener d’autres avec ce que les forces afghanes.
La campagne américaine a été beaucoup plus agressive que par le passé, avec un nombre de frappes aériennes et des dizaines de raids de commandos par mois, Washington prétendant contraindre les Taliban à négocier. Or rien n'est moins réel, le plan US consistant à déployer les terroristes de Daech en provenance de Syrie et d'Irak près des frontières iraniennes, russes et afghanes.