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"Ce sont les drones d'Ansarallah qui décideront de l'avenir de la guerre, ni les Patriot ni les F-16"

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Des attaques au drone d'Ansarrallah contre l'agresseur saoudien ( Photo d'archives).

La base aérienne saoudienne, Malek Khaled a été visée de nouveau par des drone et au missile d'Ansarallah, auxquelles il faut désormais ajouter les drones yéménites. Cette attaque intervient quelques heures après l'annonce de la première frappe au drone contre un site militaire en plein cœur de Riyad, attaque que le régime saoudien n'a pas osé jusqu'ici reconnaître. Pour les observateurs politiques qui suivent le cours ascendant des frappes au systèmes de défense aérienne de la Résistance, c'est là que se joue l'avenir de l'une des plus complexes et de loin surprenante, guerres du début du siècle : au Yémen, une force asymétrique sous-armée a mis au pas une coalition composée de 17 pays, dont les meilleurs puissances militaires occidentales.

L’unité de drones de l’armée et d’Ansarallah du Yémen a ainsi mené, lundi dans la soirée, une vaste attaque contre la base aérienne, Malek Khaled à Khamis Mushait en Arabie saoudite, a annoncé le porte-parole des forces armées yéménites, le général, Yahya Saree. 

Les drones ont atteint avec précision leurs cibles, c’est-à-dire, des installations de "communication militaire" et des "hangars d’avions de combat saoudiens", a affirmé le général Saree.

L’attaque yéménite contre la base Malek Khaled intervient peu après une autre menée par des drones Samad-3 contre une cible militaire à Riyad. La frappe contre la capitale saoudienne qui fera l'objet de révélations ultérieures a été  la cinquième attaque visant une métropole saoudienne. La série d'attaque a commencé le 14 mai avec l’infiltration spectaculaire de sept drones yéménites qui ont pris pour cible le pipeline Est-ouest, transportant le pétrole de l'est saoudien au port Yanbu à l'ouest. Depuis, Ansarallah n'a cessé de s'en prendre quotidiennement à l'Arabie saoudite.

Micheal Horton, chercheur au American Conservative, vient de publier un article où il prévoit "la défaite de la coalition" et "la victoire des Houthis". " Ce sont des forces aux ressources financières insignifiantes qui ont pu frapper au cœur le royaume saoudien. Face à ces combattants hirsutes, à quoi riment des centaines de milliards de dollars que les États-Unis ont investi dans le secteur de défense et d'armements de ses alliés arabes? Le nombre d'Abrams, de Humvee, de MQ, d'Apach abattus par les Houthis ne se comptent plus. Peut-on rester indéfiniment indifférent? Les Houthis ont bien respecté les règles de guerre définie en 1920 par un commandant britannique, le dénommé Thomas Edward Lawrence.

Ce dernier a recommandé la mobilisation de troupes, le maintien des forces de sécurité et le respect de la population comme trois facteurs de la victoire dans chaque conflit. Les Houthis ont réuni ces facteurs réunis ces 10 dernières années. Leur infinie mobilité dans un environnement montagneux leur a assuré leur sécurité.. Plus important que cela, les Houthis n'ont jamais raté la sécurisation des localités reprises à l'ennemi. Leurs capacités d'anticipation et d'analyse des données de guère ont suscité le respect et la confiance des populations locales. Il est vrai que la capitale Sanaa avec ses 5 millions d'habitants qui n'a cessé de faire l'objet des frappes massives, n'a jamais eu de grosses coupures d'électricité. Les services publics existent toujours? Au fait, ce sont des panneaux solaires qui nourrissent la capitale en électricité, une idée des Houthis!

Mais il y a plus: les Houthis ont placé les drones au cœur de leur défense aérienne. Cela leur permet de contrôler l’espace aérien, mais aussi de frapper l'ennemi à moindre coût. Le drone a bien servi les Houthis, même plus que les missiles. En ce sens, l'avenir de la guerre au Yémen, ce ne sont ni les Patriot ni les F-16 ni le THAAD qui en décideront. Cet avenir se jouera autour des drones houthis. Comme le disait le commandant Lawrence, seuls survivent à la guerre, ceux qui parviennent à gérer les changements rapides et à s'y adapter. Il est grand temps que le Pentagone regarde de plus près la stratégie de combat exemplaire des Houthis pour en tirer des leçons qui s'imposent. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV