L’approche de la Russie sur le nord-est de la Syrie reste inchangée et elle soutient la souveraineté de la Syrie dans la région ainsi que le dialogue entre Damas et les Kurdes dans le nord et l’est du pays, a déclaré jeudi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
La Turquie et les États-Unis ont commencé cette semaine à établir un centre d’opérations conjointes en Turquie pour la création d’une « zone de sécurité » dans le nord-est de la Syrie, que la Turquie dit être essentielle pour sa sécurité nationale.
« Les tentatives d’isolement du nord-est de la Syrie suscitent de plus en plus d’inquiétude », a déclaré Zakharova lors de sa conférence de presse hebdomadaire. « L’approche de la Russie sur cette question n’a pas changé. Comme auparavant, nous soutenons les efforts visant à instaurer une stabilité et une sécurité à long terme dans le nord-est du pays en restaurant la souveraineté de la Syrie et en établissant un dialogue fructueux entre Damas et les Kurdes en tant que membres du peuple syrien », a-t-elle déclaré.
Zakharova a déclaré que la situation la plus difficile se trouvait à Idlib, où les forces syriennes soutenues par la Russie ont lancé en avril une offensive contre Hayat Tahrir al-Cham (HTC), un groupe terroriste lié à al-Qaïda qui a pris le contrôle de la majeure partie de la province.
« La Russie reste attachée au mémorandum de Sotchi du 17 septembre 2018 sur l’établissement d’une zone démilitarisée », a déclaré M. Zakharova. « Cependant, cela ne devrait pas servir d’excuse pour protéger les terroristes qualifiés de tels par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous espérons que nos partenaires turcs respecteront également strictement l’engagement pris dans ce mémorandum », a-t-elle déclaré.
La Syrie avait déjà rejeté l’accord États-Unis–Turquie comme une « agression flagrante » contre l’intégrité territoriale du pays et une « violation flagrante » du droit international et de la Charte des Nations unies.
Avec l’appui de l’aviation russe, l’armée syrienne envisagerait de reprendre aux terroristes la zone démilitarisée qui devait être créée dans la province d’Idlib dans le cadre de l’accord de Sotchi. La Turquie s’était engagée à évacuer les terroristes de cette zone, ce qui n’a pas encore été réalisé.