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Zoom Afrique du 1er août 2019

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Mali : le couteau mauritanien dans le dos de Barkhane ?

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

Gambie : la communauté indienne accueille le président Ram Nath Kovind ;

L’accord entre la Côte d’Ivoire et le Ghana a provoqué une « flambée du prix du cacao » ;

L’APIP et la Société générale Guinée en synergie d’actions pour booster l’investissement des PME en Guinée.
 

Les analyses de la rédaction :

Mali/Mauritanie : vers une coalition anti-G5 Sahel ?

Il y a deux semaines, les médias français faisaient état d’un changement surprise à la tête du G5 Sahel : le général mauritanien Hanena Ould Sidi a cédé son poste au Nigérien Oumarou Namata Gazama le 23 juillet. Les médias n’ont que trop peu parlé de ce changement à la tête d’un G5 Sahel qui entend désormais s’étendre à 5 autres pays, à savoir le Maroc, l’Algérie, le Sénégal, le Cameroun et le Nigeria dans le strict objectif d’étendre la violence qu’a créée et cultivée l’Occident dans la région du Sahel et qui lui sert de prétexte à des ingérences militaires de plus en plus larges et dévastatrices en Afrique.

Quant à la côte, dont fait partie le Sénégal, cela fait des mois que les Américains aidés par la France y travaillent pour militariser cette région. RFI dit que le président mauritanien, très critique, a décidé d’écourter la mission du général mauritanien Hanena Ould Sidi à la tête du G5 Sahel puisqu’il est trop critique sur l’absence des financements promis pour le G5 Sahel.

Une hypothèse qui est crédible, dans la mesure où le président mauritanien n’a à rendre des services aux grandes puissances que lorsque ces dernières lui rendent service. En proposant à Nouakchott le commandement du G5 Sahel, la France avait un dessein bien précis : impliquer la Mauritanie dans le projet de démembrement du grand Mali. Suivant l’accord d’Alger, il fallait que Nouakchott contribue au projet en aidant à ce que l’Azawad émerge.

Or la Mauritanie, qui voit dans l’extension du G5 Sahel à l’Afrique arabophone une prolongation des projets de l’empire, refuse de marcher. Pire, elle semble désormais ramer même à contre-courant. 

Le week-end dernier, la frontière entre le Mali et la Mauritanie a été le théâtre de sanglants affrontements entre les éléments de la CMA et de la Plateforme, deux groupes armés pourtant signataires de l’accord de paix issu du processus d’Alger. Ces affrontements ont causé la mort d’au moins huit personnes, assurent des sources concordantes. Sans doute un petit coup force de la part de Barkhane pour réveiller les vieux démons.

Or la Mauritanie s’est entremise et a servi de médiateur pour empêcher un embrasement. 

La France devrait d’autant plus s’inquiéter, puisque la cérémonie d’investiture de Mohamed Ould Ghazouani, nouveau président de la République islamique de Mauritanie, se tiendra à Nouakchott, capitale du pays, ce 1er août. Un nouveau président dont la ligne de conduite ne diffère pas trop de son prédécesseur. Le G5 Sahel arabe aura du mal à s’imposer.

Cameroun : les USA jouent la carte de l’amitié :

Au Cameroun, les Américains commencent à réaliser qu’ils risquent de tout perdre s’ils ne changent pas d’attitude. Que leur ambassadeur dicte depuis son ambassade la nature du régime politique à adopter, où que leur Monsieur Afrique Tibor Nagy, dont on n’entend plus trop parler, prescrive un fédéralisme à l’usage des Camerounais, ce n’est guère suffisant pour faire du Cameroun un état docile. Surtout que plus de trois ans de complots, de scénarios, de plans propres à déclencher une guerre civile dans les régions anglophones ont lamentablement échoué, les vrais commanditaires en étant désormais à reconnaître que cette crise fabriquée de toutes pièces n’a jamais réellement existé et qu’il s’agissait surtout d’un plan piloté de l’extérieur. Un plan destiné à diaboliser l’armée nationale et à en faire l’ennemi numéro un à abattre du Camerounais lambda. Après tout, ce fut ainsi qu’en Syrie, les Américains ont fait avancer le plan. Mais les Américains tireront-ils une leçon de ces revers successifs ? Rien n’est moins sûr. 

Selon les informations publiées par ACP, Midjiyawa Bakari, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, a accordé une audience le 24 juillet 2019 à une délégation américaine conduite par Vernelle Fitzpatrick, chef de mission adjointe de l’ambassade des États-Unis. Que voulait l’Américain ? Eh bien, accompagner le pays dans la stabilisation post Boko-Haram !

Selon l’info, « les hôtes du patron de cette région ont posé toutes les questions liées à la stabilité amorcée après le conflit contre Boko Haram ». En bref, ils ont souhaité connaître les axes vers lesquels des projets peuvent être initiés pour permettre une amélioration des conditions de vie des populations ». Or ces propos ont du mal à convaincre un peuple camerounais qui lutte depuis longtemps aux côtés de l’armée nigériane contre Boko Haram, cette version africaine de Daech créer par la CIA en 2009.

Le problème afro-américain de Donald Trump

Selon un article publié par Le Temps, pour électriser sa base électorale blanche, le président s’en prend à des élus afro-américains sans craindre les accusations de racisme. Mais, parallèlement, il sait aussi s’entourer de célébrités noires.

Une polémique en chasse une autre. Après s’en être violemment pris à l’élue musulmane d’origine somalienne Ilhan Omar, Donald Trump alimente une nouvelle controverse. Depuis plusieurs jours, c’est un autre élu du Congrès, l’Afro-Américain Elijah Cummings, de Baltimore, qui est victime des fléchettes empoisonnées du président des États-Unis.

Le congressiste a osé critiquer les conditions de détention des migrants mineurs à la frontière mexicaine. Mal lui en a pris : Donald Trump l’a aussitôt traité de « raciste » et accusé de faire du « très mauvais travail » pour les gens de sa circonscription de Baltimore, « un endroit très dangereux et sale », « infesté de rats », où « aucun humain n’aimerait vivre ».

Stratégie de campagne pour assurer sa réélection en 2020 ? En prenant des Afro-Américains pour cible, Donald Trump n’hésite pas à exacerber les tensions raciales qui divisent les États-Unis, conscient d’électriser ainsi sa base électorale, composée essentiellement de Blancs. Il n’en est pas à son coup d’essai. Bien avant d’être président, il était critiqué pour sa politique discriminatoire envers les Noirs comme promoteur immobilier. Ainsi que le fait remarquer à l’AFP Andra Gillespie, professeure associée de sciences politiques à l’Université Emory, la polémique actuelle prouve que l’élection d’un premier président noir en 2008 n’a pas été « la panacée pour résoudre les problèmes de l’Amérique sur la question raciale ».

Baltimore est une ville à majorité noire, avec, comme dans beaucoup d’autres villes américaines, des quartiers difficiles où violences et drogues vont souvent de pair. D’autres municipalités ont été critiquées en des termes tout aussi peu mesurés par Donald Trump. C’est le cas de Chicago, la ville de Barack Obama. Un Barack Obama qui a d’ailleurs partagé sur Twitter une enquête d’opinions signée par 149 Noirs ayant travaillé dans son gouvernement, inquiets de la rhétorique agressive du locataire de la Maison-Blanche et de la montée du racisme dans le pays. Lui-même a été la cible de la campagne du « birtherism » alimentée par Donald Trump, qui remettait en question sa naissance aux États-Unis, et donc sa légitimité à exercer la fonction de président.

Donald Trump ne s’est pas arrêté à Elijah Cummings. Le révérend Al Sharpton, activiste de la défense des droits des Noirs, pour lequel le président a clairement « une dent contre les Noirs et les personnes de couleur », en a aussi pris pour son grade.

Toute cette affaire n’est pas sans rappeler la polémique autour des « shithole countries », ou « pays de merde », de janvier 2018. Donald Trump avait évoqué en ces termes les immigrés africains, du Salvador et d’Haïti, accueillis aux États-Unis. Un groupe africain de l’ONU a condamné ces remarques « scandaleuses, racistes et xénophobes ».

Mais Donald Trump sait jouer sur les deux tableaux. Comme pour compenser ses violentes accusations, il aime s’afficher avec des personnalités noires comme le golfeur professionnel Tiger Woods, le boxeur Mike Tyson et le basketteur Dennis Rodman. Ou encore le rappeur Kanye West.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV