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E-Press du 24 juillet 2019

Mercredi 24 juillet 2019, un premier navire rapide de 32 m sera mis à l’eau, à Cherbourg-en-Cotentin, pour l’Arabie saoudite. ©OUEST-FRANCE

Au sommaire:

1- France des Gilets jaunes : apres neuf mois de répression, l’heure est au bilan !

Le nombre de personnes éborgnées par des LBD en France se compte par dizaines. Suite à un incident en marge de la victoire algérienne en finale de la CAN, la police a de nouveau été accusée d’avoir éborgné une personne au lanceur de balles de défense, arme qui a mutilé à ce jour environ 40 personnes en France. Ce à quoi il faut ajouter une vingtaine de victimes par des flashballs et des grenades de désencerclement.

Les célébrations de la victoire de l’Algérie en finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) ont pris le 19 juillet une tournure tragique pour Soufiane, jeune supporter des «Fennecs» à Lyon, qui, selon ses proches, a perdu un œil suite à un tir de LBD des forces de l’ordre.

 « À 20 ans, il perd toute sa vie. Elle est foutue en l’air à cause d’un policier. Il faut faire quelque chose », déplore un membre de sa famille au micro de France 3.

L’utilisation de LBD n’est qu’un cas particulier des violences policières dont l’ampleur est révélé par le nombre d’enquêtes confiées à l’IGPN. Selon les chiffres de Libération qui dit avoir consulté un décompte le 24 juin, la police des polices a été chargée de 281 procédures dont 184 ont été ouvertes par le Parquet de Paris. À cela s’ajoutent 103 enquêtes judiciaires ouvertes par la justice et confiées à des services locaux de police et gendarmerie ainsi que six enquêtes confiées à l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN). Ce qui donne un total de 390 enquêtes.

En outre, selon le ministère de l'Intérieur, depuis le début du mouvement des Gilets jaunes au mois de novembre 2018, plus de 2.500 manifestants et 1.800 membres des forces de l'ordre ont été blessés.

Face aux protestations des défenseurs des droits de l’Homme, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, justifiait le 18 janvier l’usage du LBD par la nécessité d’éviter une augmentation du nombre des blessés.

« Si vous supprimez les moyens de défense à nos forces de l'ordre, il leur reste quoi? Il leur reste le contact physique - et il y aura certainement beaucoup plus de blessés - ou il leur reste l'utilisation de leurs armes de poing qui est la solution ultime », a-t-il alors déclaré sur Europe 1.

Toutefois, l’usage des LBD a été officiellement condamné par une résolution du Parlement européen le 14 février 2019. Cette décision n’a pas été prise en compte en France. L’Onu avait aussi rappelé la France à l’ordre.

2- Guerre contre l'Iran: la France équipe Riyad

Malgré les polémiques qui touchent les livraisons d’armes françaises à l’Arabie saoudite en raison de la guerre au Yémen, une société française livre un nouveau navire de guerre destiné à Riyad, rapporte Ouest-France. Aucun média n’a été convié pour l’occasion.

Le constructeur français de navires de guerre Constructions Mécaniques de Normandie accueille ce mercredi 24 juillet une délégation saoudienne pour livrer un premier navire de guerre rapide de 32m de long, informe Ouest-France.

Cette livraison se fera en toute discrétion, aucun journaliste français n’ayant été invité à cette «cérémonie privée», indique le quotidien. Et pour cause, une enquête du média d’investigations Disclose avait révélé que contrairement aux affirmations d’Emmanuel Macron et de Florence Parly, les armes françaises livrées à l’Arabie saoudite, le deuxième client de l’Hexagone, sont déployées et utilisées dans la guerre au Yémen. Les journalistes à l’origine de cette enquête avaient par la suite été convoqués par la DGSI pour s’expliquer sur la source qui leur a fourni ces informations.

La guerre au Yémen a été à plusieurs reprises qualifiée de «pire crise humanitaire au monde» par l’ONU et de nombreuses ONG. Les accusations étayées visant l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sur les bombardements de civils, puis l’affaire Khashoggi, ont poussé de nombreuses capitales occidentales à stopper leurs livraisons d’armes aux royaumes du Golfe impliqués dans le conflit.

Le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Danemark et la Finlande ont déjà renoncé à accorder les licences de ventes d’armes suite à la situation à Yémen. La France n’a pas cessé ses livraisons, le Président français ayant répondu à ce sujet qu’il «assumait».

Le Yémen est en proie à une guerre civile depuis 2014 opposant le gouvernement issu de la révolution de 2012 aux Houthis (Ansarallah). Le conflit s'est internationalisé en mars 2015 avec l'intervention de nombreux pays musulmans menés par l'Arabie saoudite en soutien au gouvernement en place. L’Iran soutient les rebelles mais dément leur livrer des armes. La situation humanitaire y est qualifiée par l’ONU de «pire crise humanitaire du monde», le dernier bilan du conflit datant de 2016 faisant déjà état de 10.000 morts. La majorité de la population risque la famine et des maladies comme le choléra font rage.

3- Steno Impero: l'Iran a agi légalement 

L’arraisonnement le 19 juillet par l’Iran du pétrolier britannique Stena Impero dans le détroit d’Hormuz n'a rien à voir avec la saisie le 4 juillet à Gibraltar du pétrolier iranien Grace 1, a déclaré à Sputnik Mohammad Vahedi, chef de l’ONG iranienne Solh-e ziba.

« Les allégations des médias, selon lesquelles la saisie le 19 juillet par l’Iran du pétrolier britannique Stena Impero dans le détroit d’Ormuz serait une riposte, voire la «vengeance» de la République islamique pour la démarche de Londres à l’égard du Grace 1, ne correspondent pas à la réalité », a-t-il indiqué. 

L’interlocuteur de l’agence a souligné que lors de l’arraisonnement du pétrolier britannique, l’Iran se conformait strictement au droit international:

« Le pétrolier Grace 1 a été arraisonné dans les eaux internationales par les forces armées britanniques sous prétexte qu’il transportait du pétrole en Syrie en violation des sanctions imposées à la Syrie par l’Union européenne en 2011. Affirmant que la Syrie était la destination de ce pétrolier, Londres a agi illégalement, car les sanctions de l’UE qui avaient été approuvées par le Conseil de sécurité des Nations unies n’obligent pas les pays qui ne font pas partie de l’UE, dont l’Iran, à respecter toutes ces restrictions et sanctions.»

Et de rappeler qu’après la saisie du pétrolier britannique à sa sortie du détroit d’Hormuz, bien des médias étrangers avaient titré « Réponse de l’Iran ».

« Cela est tout à fait faux. L’Iran a agi dans le cadre de ses lois nationales et du droit international », a souligné le militant.

Selon lui, en vertu de la Convention de l’ONU sur le droit maritime international du 10 septembre 1982, les pays débouchant sur l’espace maritime sont autorisés à arraisonner un bateau qui y passe s’il n’a pas de preuve documentaire de sa présence dans ces eaux.

« Se guidant sur la Convention et la loi iranienne 1372 "Sur la protection des mers, des fleuves et de l’environnement" et ayant reçu l’aval des autorités judiciaires, l’Iran a décidé d’arraisonner ce pétrolier. La fermeture du détroit d’Hormuz serait le prochain message aux pays violant les droits du peuple iranien. Ce serait parfaitement légal et tout à fait conforme au droit international », a prévenu l’interlocuteur de Sputnik.

Le 19 juillet, l’Iran a arraisonné le pétrolier britannique Stena Impero. Selon les autorités maritimes iraniennes, le bateau saisi «avait menacé la sécurité maritime» dans le détroit d'Hormuz, par où transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

Le 4 juillet, le pétrolier iranien Grace 1 avait été saisi par les Royal Marines au large de Gibraltar. Londres a justifié cela en affirmant que le bateau transportait du pétrole destiné à la Syrie, en violation de sanctions internationales, ce que Téhéran dément.

4- Premier submersible nucléaire nord-coréen ? 

Après un nouveau char de bataille et un avion de combat dérivé du Mig-29 Fulcrum, la Corée du Nord est en passe de produire un nouveau type de submersible pour remplacer sa vieillissante mais pléthorique flotte de sous-marins.

Le nouveau type de submersible est destiné au lancement de SLBM (missiles balistiques lancés à partir de sous-marin) et on ne sait encore rien sur la nature de sa propulsion.

La Corée du Nord a produit deux types de réacteurs nucléaires depuis 2016 et l’un d’eux aurait été optimisé pour être embarqué sur un navire de surface ou un submersible.

A suivre...

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV