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"Les Iraniens ont la main haute sur la région du golfe Persique"(Al-Akhbar) 

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le CGRI patrouille dans les eaux du golfe Persique. ©AP

Un journal libanais a souligné que les Britanniques avaient subi une humiliation sans précédent, affirmant que les Iraniens ont la haute main sur la région du golfe Persique. 

Le journal libanais Al-Akhbar a écrit que l’arraisonnement du pétrolier britannique par le CGRI dans le détroit d’Hormuz aurait des répercussions sur les développements régionaux.

Cet incident pourrait avoir des impacts en matière de sécurité, notamment sur le sort de « la coalition sécuritaire américaine » dans les eaux régionales et son pouvoir de modifier l’équation sécuritaire dans le golfe Persique.

Al-Akhbar a déclaré que les erreurs britanniques avaient fait payer un lourd prix au pays, lui infligeant une humiliation sans précédent. Cela est intervenu après que la Grande-Bretagne a cédé à la demande américaine de faire associer ses alliés à la campagne propagandiste anti-Iran. Elle a ensuite confisqué le pétrolier Grace 1 transportant du pétrole iranien dans le détroit de Gibraltar et pire encore, elle a annoncé vendredi que l’immobilisation de ce pétrolier serait prolongée de 30 jours.

Immédiatement après cet événement, d'importantes questions ont été soulevées concernant les possibles options américaines et britanniques en réaction à la méga-gifle iranienne. Cette fois, les évolutions sont plus compliqués qu’auparavant, car elles sont liées aux Britanniques et n’ont aucun lien avec les alliés régionaux des États-Unis. Cet incident a eu lieu alors que les forces britanniques ont des bases et une présence militaire d’envergure dans la région du golfe Persique et qu’elles avaient pris d’importantes mesures de sécurité pour protéger leurs navires pour qu’ils ne fassent pas l’objet des actes de représailles des Iraniens.

Les Américains cherchent à former une soi-disant « coalition de sécurité » dans des points de passage maritimes entre l’Iran et le Yémen, et ce récent incident augmentera les hésitations sur la mise sur pied de cette coalition et les effets qu’elle produira.

Selon le journal libanais, tout comme la destruction d’un drone espion US par le CGRI dans le détroit d’Hormuz, la saisie du pétrolier britannique constitue également un nouveau succès pour l’Iran face aux États-Unis. Les Iraniens ont prouvé qu’ils ne laisseront sans réponse aucune agression contre leur territoire et ce qui marche face aux pressions US c’est que l’Iran n’y cède pas.

Téhéran a prouvé qu’il avait la main haute sur le golfe Persique et que le pouvoir de Téhéran est plus important que ce que les Américains et leurs alliés veulent ignorer dans les domaines sécuritaire et militaire.

L'Iran a également un impact significatif sur les marchés pétrolier et commercial : les prix du pétrole ont grimpé suite à la confiscation du pétrolier britannique par l’Iran. On peut résumer ainsi les répercussions politiques des évolutions de jeudi dans deux questions : la première concerne la prise de position de Londres qui semble s’être tenu à l’écart des positions américaines et ce alors que Washington tente de rallier davantage de pays à ses politiques régionales. Il est fort possible que les Britanniques réfléchissent à l’option de l’échange de pétroliers avec l’Iran pour résoudre cette crise. L’attitude de Londres au cours de ces dernières heures le montre également, car le secrétaire au Foreign Office britannique Jeremy Hunt a annoncé que son pays ne cherchait pas l’option militaire. La deuxième question : si la Grande-Bretagne opte pour une approche basée sur la tension, ceci aura des effets directs sur les négociations des Européens avec l’Iran et l’initiative du président français. Ainsi le changement de comportement de l’Europe « de la modération à la confrontation avec l’Iran » ne fera que compliquer davantage la situation.

Jeremy Hunt a déclaré que Londres n’avait pas l’intention de tenir une réunion de sécurité urgente pour examiner les options militaires. Pourtant, il a averti que « si l’Iran ne libère pas le pétrolier britannique, cela aurait des conséquences pour le pays ». Tout de suite après, les forces américaines ont annoncé qu’elles enverraient des avions de reconnaissance non armés dans les espaces internationaux du détroit d’Hormuz. Tout cela montre que les deux pays (la Grande-Bretagne et les USA) n’entendent pas provoquer la tension dans la région, conclut le journal libanais.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV