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Golfe persique: nouvelle "infox" d'un média US pour allumer la mèche de la guerre?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le détroit d'Hormuz dans le golfe Persique.( Google map)

Depuis que les commandos de Sa Majesté Elizabeth II ont cru bon de jouer aux pirates de Caraïbe et détourner un pétrolier avec à son bord quelque 2 millions de barils de pétrole iranien au détroit de Gibraltar, les plus anodines des incidents maritimes en golfe Persique leur paraît une déclaration de guerre. Mardi, l'AP, agence américaine d'obédience sioniste, a annoncé qu'un pétrolier émirati appareillant sous pavillon panaméen, avait disparu des radars, laissant supposer qu'il avait été "détourné" en riposte à l'acte de piraterie britannique. Les Emiratis, eux, se sont précipités pour démentir l'info. Mardi, le Leader de la Révolution islamique a évoqué la prise d'otage du personnel et de la cargaison de Grace 1 par Londres, prise d'otage qui entre bientôt dans son troisième semaine, pour affirmer que cet "acte de piraterie" éminemment anti-iranien ne resterait pas sans réponse. Cela étant dit, la riposte de Téhéran ne sera ni cachée ni détournée et les Britanniques tout comme les Américains le savent pertinemment.  

Le pétrolier émirati Riah, ainsi que l'a affirmé mardi le porte-parole de la diplomatie iranienne a été secouru alors qu'il venait de connaître une avanie technique. Ce sont des choses qui arrivent fréquemment dans le détroit d'Hormuz, en golfe Persique et en mer d'Oman mais attirent désormais la focalisation médiatique occidentale puis les USA et alliés veulent une "militarisation pure et nette du détroit d'Hormuz " et in fine, la guerre contre l'Iran.   

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que les forces navales du pays avaient aidé un pétrolier étranger dans le golfe Persique, après avoir reçu une demande d'aide de la part de ce navire.

Abbas Moussavi a souligné que le pétrolier avait subi une panne suite à quoi il avait envoyé un appel de détresse. Les forces iraniennes se sont précipitées sur les lieux après avoir reçu cet appel et ont conduit le navire vers les eaux territoriales iraniennes pour y être réparés. A partir de cet incident parfaitement anodin, l'AP a créée un contexte de pré-guerre toute comme cette autre infox, colportée jeudi dernier par CNN selon laquelle "cinq vedettes rapides iraniennes se seraient rapprochés d'un pétrolier britannique avant de s'en éloigner sous la menace d'un destroyer de sa Majesté"!   Que les Emirats arabes unis démentent le premier l'info de l'AP, cela montre parfaitement que mêmes les alliés des Etats-Unis sont conscients du jeu dangereux auquel s'apprêtent Washington et Londres, sans égard aucun pour leurs partenaires et alliés. 
 

Commentant l'information, un responsable émirati ayant requis l’anonymat a déclaré que le navire n’appartenait pas aux EAU et qu'il ne transportait aucun personnel émirati et que son pays "surveillait  la situation avec nos partenaires internationaux". 

Interrogé par les services persans de Sputnik, le politologue iranien, Seyyed Afghahi commente le refus des Emirats de revendiquer la propriété du pétrolier : " En effet le pétrolier n'appartient pas aux Emirats qui l'ont rapidement annoncé ne pas en être le propriétaire. Il va sans dire  que les médias américains suivent un agenda bien précis : créer les conditions d'une militarisation du détroit d'Hormuz et préparer le terrain à l'émergence d'une coalition de guerre anti-Iran qui peine à se former. En effet, et paradoxalement, les alliés les plus proches des Etats-Unis, à savoir les Emirats et l'Arabie saoudite sont réticents à l'idée de suivre Washington dans cette folie. Ce sont les Britanniques qui ont été les premiers à avoir apporté leur caution à cette coalition dont la mission consiste à perturber la navigation dans le golfe Persique et en mer d'Oman. Mardi, un premier Émirat a cédé sous pression : le Koweït s’est dit, mardi 17 juillet, prêt à rejoindre cette "coalition". Son vice-ministre des Affaires étrangères, Khaled al-Jarallah a béatement  annoncé que la formation d’une coalition internationale, avait pour l'objectif "d'assurer la sécurité maritime dans le golfe Persique et le détroit d’Hormuz" et que pays était prêt à y rallier. Mais ce faisant, le Koweït commet la grave erreur de contribuer à la militarisation de la région et à étendre les risques de la guerre. Au train où vont les événements, les risques d'une confrontation n'est plus à écarter, ajoute l'analyste. 

L'assaut militaire de la Royal Navy britannique contre le supertanker Grace 1 au large des côtes de Gibraltar. et ce, sous prétexte d'avoir à faire respecter les sanctions UE contre la Syrie alors que Londres vit le Brexit, a été le premier acte d'un plan de guerre aux dimensions inconnues. L'Iran ne restera pas les bars croisés face au chantage US/Grande-Bretagne et c'est ce à quoi a fait très clairement allusion le Leader de la Révolution islamique. La solution? Et bien, elle est à rechercher du côté des alliés de Washington. C'est à eux de faire comprendre aux Américains que les sanctions contre le pétrole de l'Iran ne peuvent perdurer", a ajouté l'expert. 

Les États-Unis travaillent d’arrache-pied à la formation d’une coalition de guerre anti-Résistance, coalition qui a pour l’ambition d’empêcher le transit du pétrole iranien dans le golfe Persique et en mer Rouge et ce, via des scénarios similaires à celui du piratage de Grace 1, la donne commence à inverser. C’est un plan B suivant lequel les États-Unis fourniraient des navires de commandement et dirigeraient les "efforts de surveillance" de la "coalition militaire". Les alliés (et on se demande de quel allié s'agit-il, NDLR), patrouilleraient dans les eaux à proximité des navires de commandement américains et escorteraient les navires de commerce avec le drapeau de leur pays, a déclaré le chef d'état-Major des armées des États-Unis, le général Joseph Dunford.

Lire plus: Piraterie: Casus belli US contre l'Iran?

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV