En Méditerranée orientale, les États-Unis entendent intimider la Syrie, mais surtout la Russie. Dans le golfe Persique, il s'agit pour les Américains d’intimider l'Iran. Dans l'un et l'autre cas, ce moyen d’intimidation a pour nom le F-35 ou encore le F-22. Or pas facile de faire peur aux Iraniens et aux Russes. Les F-22 Raptor, dont les États-Unis, annoncent en grande pompe le déploiement au Qatar ont connu des problèmes techniques, dont la multiplication des exercices militaires US/Israël/OTAN en Méditerranée.
Des pilotes de F-35 des États-Unis, du Royaume-Uni et d'Israël ont participé le 25 juin à un exercice d'entraînement d'une journée sur la Méditerranée orientale, selon un communiqué de presse de d’Air Force qui avait fait état un peu plus tôt du déploiement des F-35 britanniques dans la région. Au cours de l'exercice, appelé Triple Lightning, les pilotes de chasse du F-35 ont mené une pratique aérienne et non opérationnelle en matière de défense aérienne. Selon le communiqué de presse, il s'agissait également du premier exercice au cours duquel les trois pays ont mené un exercice avec le même appareil et au même moment.
Les F-35A de l’US Air Force du 4e Escadron de chasseurs expéditionnaires ont décollé depuis la base aérienne d'Al Dhafra, aux Émirats arabes unis, tandis que les F-35B de la Royal Air Force ont quitté la RAF Akrotiri à Chypre et les F-35 de l'armée de l'air israélienne ont quitté la base aérienne de Nevatim dans le centre d’Israël. Simulant des situations de réel combat, les F-35 ont joué le rôle des forces alliés, tandis qu’une variété d’aéronefs de quatrième génération jouait le rôle de l'agresseur, selon le communiqué de presse.
"Nous renforçons les capacités de nos partenaires stratégiques pour exploiter les capacités et les compétences de notre composante aérienne", a déclaré le lieutenant Joseph Guastella, commandant en chef du commandement central des forces aériennes des États-Unis.
Ces exercices se sont déroulés alors que l'armée de l'air israélienne a mené il n'y a pas si longtemps des exercices militaires conjoints avec la Grèce, exercices destinés à se préparer aux opérations dans les zones reculées ainsi qu’à la destruction des cibles particulières. 40 bombardiers israéliens se sont entraînés au cours des exercices à des opérations dans les endroits non-identifiés, aux attaques multi phases et aux vols longs durant le jour et la nuit.
Mais pour quoi autant d'exercices en un laps aussi court du temps? Les États-Unis, Israël semblent ne pas pouvoir faire une entière confiance à ces "bijoux de la technologie aéronautique US".
Les médias font état du déploiement d’avion de combat américain F-22 au Qatar, alors que de hauts responsables américains signalent "des pannes techniques" de certains de ces appareils de combat au sein de cinq escadrons employés dans la région.
L’hebdomadaire National Times a même écrit dans son numéro de mars 2019 que les F-22 Raptors manquaient de préparation. Cité par l’hebdomadaire, Heather Wilson, secrétaire à la Force aérienne des États-Unis à l’époque, avait mis en garde en mars dernier, que 186 appareils F-22 risquaient de ne aps être à la hauteur des objectifs d'operationnalité qui leur ont été fixés. Trois mois plus tard, le brigadier général de l'armée de l'air, Heath Collins, responsable du programme pour les chasseurs et les bombardiers, confirme officiellement les propos. Il convient de rappeler à titre d'exemple l’interception d'un F-22 par l’armée chinoise, annoncée par un expert militaire chinois lors d’une interview à la chaîne CCTV.
L’expert estime que le F-22 n’est pas complètement furtif et les ondes radars en mer de Chine méridionale sont en mesure de l'intercepter. Il y a quelque temps, un législateur russe a révélé l’interception du F-22 américain suite à la mise en service du prototype du Su-57 en Syrie. Ce genre de failles pourrait parfaitement servir les Iraniens si une guerre venait à éclater entre les USA et l'Iran.