Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhang Hanhui a qualifié la guerre commerciale bilatérale lancée par le président américain Donald Trump de « terrorisme économique ».
Selon United Press international (UPI), jeudi lors d'une conférence de presse, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhang Hanhui, a qualifié la guerre commerciale bilatérale lancée par le président américain Donald Trump de « terrorisme économique ».
« Nous sommes contre la guerre commerciale, mais nous n'en avons pas peur. Nous nous opposons résolument à ce recours systématique aux sanctions commerciales, aux droits de douane et au protectionnisme », a-t-il déclaré.
« L'unilatéralisme et le harcèlement se développent et affectent gravement les relations internationales et les principes fondamentaux », a ajouté Zhang Hanhui.
Les États-Unis sont profondément préoccupés par le rôle des pays émergents tels que la Chine dans l'économie mondiale. La tactique de la Chine, qui consiste notamment à s'emparer de grandes entreprises technologiques américaines et européennes, à développer des branches d'industries vitales et à devancer à ses rivaux étrangers, n'est pas du goût des Américains. Sur ce, le gouvernement américain tente de limiter l'influence économique de la Chine aux États-Unis et dans d'autres pays.
La guerre commerciale entre les deux puissances s'est intensifiée depuis que Washington a augmenté début mai ses droits de douane punitifs sur des produits chinois. Les États-Unis ont augmenté de 25% le tarif d'importation de 200 milliards de dollars de produits importés de Chine. En retour, Pékin a cessé d'acheter du soja américain.
Le président américain a également renforcé la pression sur Huawei, en plaçant sur liste noire le géant chinois privé des télécoms, numéro deux mondial des smartphones et leader planétaire de la 5G (la cinquième génération de réseau mobile).
Selon AFP, les tensions entre les États-Unis et la Chine ont atteint leur apogée et semblent entrer dans une nouvelle phase dans les prochains jours.
Alors que Washington et Pékin semblaient proches d'un accord commercial, Donald Trump a accusé la Chine d'être revenue sur certains de ses engagements et a décidé au début du mois de relever les droits de douane perçus sur 200 milliards de produits chinois. En réponse, Pékin doit augmenter des droits de douane sur 60 milliards de marchandises américaines à compter du 1er juin.
Suite à cette décision, les associations américaines de blé, de Soja et de maïs ont fait part de la préoccupation des agriculteurs américains des mesures de répression visant à augmenter les droits de douane sur les produits chinois. Selon les trois associations, ces produits représentent environ 171 millions d'hectares de terres agricoles aux États-Unis.
Le président de l'Association américaine de soja a déclaré que l'augmentation des tarifs aurait de graves conséquences sur les agriculteurs: le développement du marché du soja en Chine nous a pris environ 40 ans, et c'est une partie importante de notre vie, donc s'il n'y a pas d'accord commercial et que les tarifs ne seront pas levés, il y aura de très mauvaises conséquences pour ceux qui ont essayé de développer ce marché.
L’augmentation des droits de douane sur les marchandises chinoises a suscité de nombreuses réactions en Chine. Le ministère chinois du Commerce a annoncé qu’il agira à cette action.
La Chine pourrait cibler la structure financière des États-Unis, ce qui signifie qu'elle est leur principal créancier et détient plus d'un milliard de dollars de bons de trésor américains qui peuvent lui servir pour faire face à Washington.
Les Chinois ont également déclaré qu'il était temps de commercer davantage avec la devise chinoise (yuan), au lieu du dollar.