Les États-Unis ont exprimé leur colère quant à la décision de l’Espagne de retirer sa frégate du groupe aéronaval Abraham Lincoln.
Des sources diplomatiques espagnoles, ayant requis l’anonymat, ont annoncé, mercredi 15 mai, que l’ambassade des États-Unis à Madrid avait vivement critiqué le gouvernement espagnol pour n’avoir pas prévenu sa décision de retirer sa frégate Mendez Nunez du groupe aéronaval du porte-avions américain Abraham Lincoln actuellement dans le golfe Persique.
Selon les mêmes sources, « des employés de l’ambassade américaine à Madrid ont rencontré mardi des responsables du ministère espagnol des Affaires étrangères ».
De l'autre côté à Washington, des diplomates espagnols ont fourni des explications sur le sujet à des responsables américains.
La ministre espagnole de la Défense Margarita Robles a déclaré que le gouvernement américain avait pris une décision qui sortait du cadre de ce qui avait été convenu avec la marine espagnole.
Les médias espagnols, citant des sources gouvernementales, ont déclaré que l'Espagne craignait d'être entraînée dans un conflit indésirable du fait de la crise entre Washington et Téhéran.
Le groupe aéronaval du porte-avions américain Abraham Lincoln est arrivé, la semaine dernière, dans les eaux du golfe Persique. Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis John Bolton réaffirme que le porte-avions a été déployé dans la région pour « contrer les possibles menaces de l’Iran visant les intérêts des États-Unis et de ses alliés ».