Le directeur du Service des renseignements extérieurs russes (SVR), Sergueï Narychkine a déclaré, jeudi 25 avril, que la décision des États-Unis de reconnaître la « souveraineté » d’Israël sur le Golan allait ébranler la situation au Moyen-Orient.
Lors de la Conférence de Moscou sur la sécurité Internationale, Sergueï Narychkine a déclaré que la décision des États-Unis de reconnaître Qods comme capitale d’Israël ; de « légitimer » l’annexion du Golan ainsi que d’applaudir le retrait unilatéral de Washington de l’accord 5+1, sapaient les efforts collectifs, menés à l'échelle internationale, pour baisser les tensions dans la région du Moyen-Orient.
Il a ajouté que lesdites décisions menaçaient le principe de résolution politique des crises notamment par des négociations multipartites et qu’elles contrevenaient aux résolutions de l’ONU.
Le 6 décembre 2017, Donald Trump a officiellement reconnu Qods comme la capitale d’Israël.
Le 8 mai 2018, le président américain a fini par sortir son pays de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien.
Et il est même allé plus loin en signant, le 25 mars 2019, un décret reconnaissant la souveraineté d'Israël sur le Golan occupé.
Dans ce droit fil, la conseillère politique et médiatique du président syrien, Boutheina Chaabane a mis l’accent sur l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Syrie ajoutant que Damas ne renoncera pas à une parcelle du sol syrien.
Interviewée par l’agence d’informations, al-Mayadeen, Chaabane a fait part d’une parfaite coordination entre la Russie et l’Iran sur la crise syrienne.
« Si les frères russes et iraniens peuvent exploiter leurs relations avec la Turquie au profit du règlement de la crise en Syrie, Damas les saluera », a déclaré Boutheina Chaabane qui a ensuite critiqué Ankara pour n’avoir pas respecté l’accord d’Astana sur la démilitarisation d’Idlib.
La conseillère d’Assad a enfin rappelé les approches anti-syriennes des États-Unis et le soutien indéfectible de Washington aux terroristes : « Les troupes américaines ont pris en otage des femmes et des enfants syriens dans le camp de réfugiés de Rukban et elles soutiennent les terroristes à al-Tanf. Les États-Unis n’auraient pas pu faire ce qu’ils font aujourd’hui en Syrie sans l’aide de leurs alliés arabes ».