Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré que si les États-Unis souhaitaient poursuivre les pourparlers diplomatiques, il serait préférable d’arrêter leur façon de faire actuelle.
Selon CNN, citant l’agence de presse KCNA, le responsable nord-coréen a déclaré lors de la 14e réunion de l’Assemblée populaire suprême, le Parlement de la Corée du Nord : « Il est avant tout nécessaire que Washington abandonne son approche actuelle. [...] Ce qui est sûr, c’est que si les États-Unis persistent dans leur façon de faire, la perspective d’une issue de crise semble est d’ores et déjà compromise. »
Les remarques du dirigeant nord-coréen aujourd’hui sont importantes, car il a accordé à Trump d’ici à la fin de cette année pour changer d’approche.
Il a dit qu’il attendrait jusqu’à la fin de cette année, mais il n’a pas dit ce qu’il ferait en cas d’absence d’accord.
En réponse aux menaces du dirigeant nord-coréen, le bureau présidentiel sud-coréen a déclaré dans un communiqué : « Notre pays fera tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter les pourparlers entre les deux dirigeants des États-Unis et de la Corée du Nord et tentera de relancer les discussions. »
La réunion évoquée ci-dessus s’est déroulée dans un contexte marqué par des changements politiques structurels dans le pays. Avec ces changements, la position du leader nord-coréen en sortira renforcée. Selon la presse allemande, les changements dans la structure politique et le réseau au pouvoir en Corée du Nord ont entraîné une consolidation de la position de Kim Jong-un.
Il est utile de préciser que M. Kim n’a pas hésité il y a quelques jours à dénoncer son voisin du sud de s’être fait livrer deux nouveaux F-35 sur les 40 qu’il doit recevoir au total de la part de Washington.
C’est à la fin du mois passé que Séoul a reçu ces deux engins, dont la date de mise en service n’a cependant pas encore été précisée. Et il est prévu que la société américaine Lockheed Martin livre d’ici la fin de l’année 10 unités de F-35 à la Corée du Sud. C’est en 2014 que Séoul a pris la décision d’acheter quarante F-35 pour une somme de 6,5 milliards de dollars.
Un site nord-coréen a écrit à ce sujet en reprenant les termes du leader Kim : « Il s’agit là d’un acte hostile qui a accru la tension dans la péninsule coréenne. Et il s’agit d’un obstacle majeur pour les efforts de paix [dans la région]. »