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Trump semble faible et effrayé face à MBS

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Trump lâchera-t-il la main de MBS ? (Photo à titre d’illustration)

En procédant à des arrestations, le prince héritier d’Arabie saoudite a fait passer un message clair à tous ceux qui espéraient que les critiques internationales à son égard pour ses crimes contre les militants des droits de l’homme, les journalistes et les opposants auraient un impact positif.  

Alors que 11 activistes des droits des femmes sont toujours mis en examen, les forces de sécurité saoudiennes ont arrêté 12 partisans de ces militantes, dont deux ressortissants américains, un acte qui peut être considéré comme une provocation.

Après cette nouvelle arrestation de partisans de droits des femmes, dont deux ressortissants américains, par les forces de sécurité des Saoud, The Washington Post s’est penché sur cette mesure prise par le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane.

« En commettant un tel acte, le prince héritier saoudien veut dire au monde entier, notamment au Congrès américain, que toute opposition au meurtre du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, et à la torture de femmes qui réclamaient leur droit de conduire ne mènera nulle part », a écrit The Washington Post.

« Les nouvelles arrestations en Arabie saoudite visent des écrivains, des journalistes et des universitaires qui réclament des réformes et qui sont en lien avec les militantes des droits de l’homme précédemment arrêtées. L’un de ces activistes est l’américano-saoudien Salah al-Haider, fils d’Aziza al-Youssef, une militante arrêtée il y a un près d’un an lors d’une vaste campagne de répression et libérée provisoirement la semaine dernière en même temps que deux autres militantes, la blogueuse Eman al-Nafjan et l’universitaire Rokaya al-Mohareb. Badr al-Ibrahim, médecin et écrivain, est un autre activiste saoudo-américain qui a été arrêté dans le cadre de cette nouvelle vague de répression. Deux autres activistes arrêtés jeudi sont le couple saoudien composé de Thumar al-Mazouqi et de Khadijah al-Harbi. Harbi, qui a écrit et fait campagne pour les droits des femmes, est en fin de grossesse. Elle et son mari Thumar al-Mazouqi ont soutenu les militantes des droits des femmes arrêtées et actuellement en procès.

Ces personnes récemment arrêtées, contrairement à celles dont le procès est en cours, ne sont pas très connues des réseaux sociaux. Elles ne représentent aucune menace pour le régime. Le seul objectif que l’on puisse imaginer pour ces arrestations, c’est d’empêcher les soutiens internes et internationaux aux militants des droits des femmes.

L’arrestation de ressortissants américains pourrait être une réaction à la décision du Congrès américain. Jeudi, les sénateurs américains — républicains et démocrates — ont donné leur feu vert à une résolution appelant Donald Trump à cesser son soutien à la coalition sous commandement saoudien.

Ben Salman ne ressent pas encore les répercussions des nombreuses sanctions imposées à l’Arabie saoudite pour ses violations des droits de l’homme. Les sénateurs américains ont apporté un rare soutien au texte voté, qui s’explique par la profonde colère provoquée au Congrès par l’assassinat de Jamal Khashoggi.

Trump s’est à plusieurs reprises targué de la libération de ressortissants américains détenus dans d’autres pays; mais il n’a rien eu à dire en ce qui concerne ces dernières arrestations. Face au prince héritier d’Arabie saoudite, dont les tendances démentielles se sont illustrées dans l’affaire de Jamal Khashoggi, le président américain semble faible et effrayé. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV