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Zoom Afrique du 3 avril 2019

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Israël ouvre son ambassade au Rwanda.

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

  • La SACO ouvre sa nouvelle ligne de transformation de cacao à Abidjan  
  • Oranto prévoit d’investir 350 millions $ dans la collecte des flux de gaz naturel échoué
  • "Une réplique sécuritaire forte sera loin de résoudre" le phénomène Boko Haram

Les analyses de la rédaction :

Le Mali

On s'y attendait: le terrible massacre des peuls la semaine dernière au centre du Mali préludait à un néfaste dessin. Voilà sa concrétisation: la force Barkhane, enlisée depuis six ans dans les sables maliens, vient de franchir le fleuve du Niger et de se diriger davantage vers le centre vers les frontières du Burkina Faso, dans la région de Gourma où vivent entre autre les Peuls.

RFI dit: "Après une série d’opérations militaires pendant un an et demi dans le Liptako, dans le nord-est du Mali, la force française à Barkhane étend ses efforts de l’autre côté du fleuve Niger, dans la zone adjacente du Gourma, frontalière du Burkina Faso.

Dans le Liptako, à la frontière entre le Mali et le Niger, où Barkhane se bat depuis fin 2017 contre le groupe appelé Daech de Sahara, "on a atteint un certain point de développement, de restauration de l’État malien et d’affaiblissement de l’ennemi." 

Evidemment, c'est un militaire de la force d'occupation qui parle, le chef d’état-major français, le général François Lecointre. A en croire ses propos, "à Ménaka (nord-est), il y a un véritable retour des habitants, la réinstallation de l’Etat et le retour des forces maliennes, parce qu’ils pensent que l’ennemi est désormais à leur portée".  Ainsi, explique-t-il donc, "aujourd’hui, nous nous préparons à une extension dans une autre région contigüe, le Gourma, pour conduire la même action", tout en continuant à soutenir le processus de stabilisation du Liptako, où sont actuellement déployés 500 soldats français.

Le général Lecointre a peut être menti aux Français mais pas aux Maliens. Depuis le déplacement du QG G5 Sahel au centre du Mali dans la foulée d'un attentat terroriste, la force d'occupation projetait de descendre vers le centre. Peut-être pas pour participer plus activement à cette soi disant opération de sécurisation de Gourma mais parce qu'elle n'avait pas d'autre choix. Le fait de vouloir ériger une nouvelle base dans le centre revint à un repli dans les régions du nord-ouest, ce qui est tout de même une victoire pour la population locale qui voit désormais l'armée nationale remplacer les forces étrangères, et celles-ci se faire tout petites dans leur coin. 

Vaste espace de passage situé sous la boucle du fleuve Niger, traversé par la route reliant Bamako à Gao (nord), le Gourma s’étend sur trois régions maliennes (Gao, Tombouctou et Mopti). C'est effectivement une région stratégique mais Barkhane sait que la tâche est bien difficile; l'article de RFI comporte d'ailleurs cette partie bien significative: "Mais gagner les cœurs et les esprits risque de prendre du temps. A Gossi, on sent les connivences de la population", voire des complicités, avec des groupes armés, qui se nourrissent de "liens familiaux importants", prévient un haut responsable de Barkhane.

Et bien oui, les Maliens ne se laisseraient pas faire. Le repli de Barkhane du nord-est pourrait être reconduit au centre. Une information relayée par les médias français fait état d'une attaque militaire anti-française qui a coûté la vie au capitalise français Marc Laycuras. Le communiqué ne parle pas du lieu où ce dernier a été abattu mais évoque une attaque à l'explosif. Mais qui sait, il se trouvait peut-être en mission dans le nord-est malien. 

Le Rwanda

Israël, qui étend sa présence diplomatique en Afrique de l'Est, vient d'ouvrir son ambassade au Rwanda. S'il est vrai que cette ouverture ne date pas de mars 2019, il n'en reste pas moins que le PM israélien entend en tirer un profit électoral. 

Dans le communiqué qui annonce cette ouverture il est dit "le Rwanda partage beaucoup de similitudes avec Israël et offre beaucoup de possibilités de coopération mutuelle". Il est vrai que le pays de Paul Kagamé s'est fait alimenter en armes par Israël en plein génocide tutsi de 94 : selon les responsables de l'ONU, 800 000 hommes, femmes et enfants ont été massacrés au Rwanda en l'espace de cent jours en 1994, le génocide le plus rapide dans l'histoire de l'humanité.

Plusieurs pays, dont l'Albanie et l'Ouganda, ont fourni des armes aux Forces armées rwandaises qui ont perpétré des crimes contre l'humanité durant le génocide, en dépit d'un embargo de l'ONU sur la vente d'armes à cette nation d'Afrique centrale. Et Israël se trouve en bonne place sur la liste. Les marchands d'armes israéliens ont fourni aux forces rwandaises des munitions, des fusils et des grenades pris à l'Egypte lors de la guerre de 1973.

Mais il y a plus: dans l'affaire de l'expulsion des migrants africains d'Israël, affaire qui témoigne de façon on ne peut plus claire le racisme du régime de Tel-Aviv, le Rwanda de Paul Kagamé a joué le rôle de pays de transit.

En 2018 un accord secret a lié les deux pays pour qu'Israël puisse expulser des réfugiés et des demandeurs d'asile africains. Israël avait déclaré qu'il pourrait éventuellement envoyer des réfugiés au Rwanda, une proposition largement condamnée par des groupes de défense des droits de l'Homme. Kigali a toujours fermement nié l'existence d'un tel accord sans pouvoir le prouver. la normalisation pleine entière des liens de part et d'autre permet ces expulsion.

Avec Israël sur place, les pays limitrophes du Rwanda à savoir le Cameroun, la RDC, la Tanzanie et la Centrafrique auront de quoi s'iunquiéter. Les israéliens ne s'implantent jamais quelques parts pour apporter leur assistance. Leurs projets riment toujours avec les efforts de déstabilisation et de guerre.

Le Gabon

Le président gabonais est-il sauvé définitivement des eaux ? le contexte politique et social du Gabon est difficile", constate un document de la Coface (Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur) daté de février 2019. Ce qui veut dire très clairement que malgré le coup de force tenté contre Ali Bongo, sa détention au Maroc pendant des mois, puis son retour au Gabon, Ali Bongo risque de revivre encore des heures difficiles. Car  la Chine, partenaire privilégié  du pays n'est pas prête à lâcher prise. Le sujet est si important qu'un colloque a été organisé le 29 mars au Sénat français pour se pencher sur la présence française au Gabon sans cesse malmenée par la concurrence chinoise. 

A l’ouverture du colloque, organisé au Sénat par Business France, agence publique chargée d’accompagner les entreprises françaises à l’international, la représentante d’un groupe de la société civile, TropCtrop, a pris la parole pour demander l'annulation de la réunion. Avant d’être expulsée, elle a dénoncé le scrutin de 2016, accaparé, selon elle, par "une dictature cruelle qui fait souffrir son peuple". Tout en reprochant au Sénat d’avoir déroulé "le tapis rouge" "au régime illégitime gabonais". Evidemment, le spectacle était destinée à avertir Bongo des risques d'un retournement de la situation. En effet le retour de Bongo au Gabon n'élimine pas totalement le danger d'une nouvelle disparition forcée du président. 

Qu'est-ce qui a été dit au cours de cette conférence ? 

"Le climat des affaires reste peu compétitif au Gabon : 169 e sur 190 pays dans le classement (de la Banque Mondiale, NDLR) Doing Business 2019, notamment en raison de la faiblesse des infrastructures, de la corruption et de la difficulté d’entreprendre », ont dit les experts français. Et ils ont recondamné une diversification de l'économie gabonaise trop pétro-dépendante, et surtout une réactivation du secteur privé. La France veut que le Gabon tente donc de développer des secteurs comme l’agriculture, les oléagineux, la pêche, le tourisme, soit des secteurs où elle pourrait investir vu l'état de son économie. Mais il y a aussi du bois qui est bien du goût des Français :  Le territoire du pays est constitué à "85% de forêts très bien préservées, mais largement sous-exploitées", a expliqué Benoît Demarquez, directeur général du cabinet d’études spécialisé TEREA. 

Ce qui gène surtout c'est que la Chine investit trop largement dans le secteur du pétrole qui est devenu non compétitif pour la France.  Les investissements français au Gabon ont baissé de 45,5% en 2017. Et puis La France ne peut pas non plus investir dans la zone économique gabonais la "zone économique spéciale" de Nkok, proche de la capitale, et présentée par les Gabonais comme le "symbole de la transformation du Gabon. . Alors de nouveaux coups perfides sont-ils envisageables contre Bongos ? 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV