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Drones de combats d'Ansarallah attaquent pour la 1ère fois Khamis Mushait

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat saoudien blessé par un drone d'Ansarallah dans la province du Lahij, le 10 janvier 2019. ©AFP

Au terme de deux mois d'intenses combats qui ont permis aux combattants d'Ansarallah de consolider leurs positions à Najran et à Jizan et d'avancer de façon significative à Asir, tous trois des provinces saoudiennes ; avancée faite en dépit de l'appui militaire des officiers britanniques et israéliens, la donne a changé significativement dans le sud saoudien.

En effet, les premiers drones de combat d'Ansarallah viennent de pénétrer la ville de Khamis Mushait, siège provincial d'Asir. Une ville de quelques 50 000 habitants et jusqu'ici préservée des combats.

Ansarallah a réalisé à Asir un gain stratégique : millimètre par millimètre, il a avancé et il avance en territoire ennemi et s'y installe. Son objectif ? Sécuriser Saada et al-Jawf où une énième offensive saoudienne vient d'échouer. 

Et Turki al-Maleki, porte-parole de la coalition saoudienne a déclaré avoir intercepté deux drones yéménites qui se dirigeaient vers la ville de Khamis Mushait en Arabie saoudite. En l’annonçant, il a avoué que le ciel saoudien était désormais perméable aux drones d'Ansarallah. 

Al-Maleki a allégué que les deux drones avaient été interceptés par le système de défense antimissile américain Patriot. Ce qui reste à prouver, dans la mesure où les images des soi-disant "exploits" de la coalition sont excessivement rares. 

Deux drones ont mené dans la matinée de mercredi 3 avril 2019 des opérations dans l’espace aérien de l’Arabie saoudite.

Selon l’agence de presse russe Sputnik, la confusion est totale du côté saoudien où les médias rapportent que les deux objets volant qui s’approchaient de Khamis Mushait étaient des missiles balistiques.

Ces médias reconnaissent par ailleurs que cinq saoudiens ont été blessés dans la ville.

Il s'agit donc des drones de combat de la Résistance yéménite qui sont parvenus à pénétrer le ciel d'une ville bien loin du front des combats. 

Les images montrant les rues et les immeubles dégradés, témoignent du succès de ces opérations.

Base "Roi Khaled" à Khamis Mushait

Située à environ 100 km du nord des frontières avec le Yémen, la ville de Khamis Mushait est à proximité de la base aérienne, "Roi Khaled" ainsi que des installations des forces aériennes royales saoudiennes.

Sur le terrain des combats, Yahya Saree, porte-parole des forces de l’armée yéménite et des combattants d’Ansarallah a fait état de la mort de 60 mercenaires de la coalition pro-Riyad suite au tir d’un missile de type « Badr P-1», mardi matin, en direction de leur lieu de rassemblement dans la province yéménite de Hajja où ils se préparaient pour avancer sur certaines zones contrôlées par l’armée et Ansarallah du Yémen.

Les gains des forces yéménites ne s’arrêtent pas là. Le centre médiatique d’Ansarallah a fait état de lourdes attaques d’artillerie lancées sur les positions de la coalition saoudienne situées dans plusieurs localités de Jizan dont al-Mazab. Les attaques ont fait un grand nombre de morts et de blessés parmi les militaires et les mercenaires.

Le centre médiatique d’Ansarallah ajoute que plusieurs autres mercenaires ont été tués dans les provinces d’Asir et de Najran toujours dans le Sud saoudien.

Appuyée par le soutien politique et militaire des occidentaux, l’Arabie saoudite a créé une coalition constituée de plusieurs pays arabes et notamment les EAU et elle a lancé en mars 2015 son grande invasion du Yémen. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont contribué aussi à cette invasion.

Le 3 août dernier, le journal Washington Post se référait au Projet ACLED, spécialisé en études sur les dégâts et pertes en vies humaines des conflits pour affirmer que la guerre au Yémen a laissé au moins 50 000 morts. Des médias internationaux évoquent toujours et encore le chiffre de 10 000... Un décompte sous-estimé selon les organisations des droits de l’homme qui annoncent elles qu’il s’agit de plus de 30 000 personnes dont la plupart était des malades ayant perdu la vie par manque de soins médicaux et de médicaments dû au blocus terrestre, maritime et aérien imposé par Riyad au Yémen.

Comme le font remarquer les experts politiques, ces cinq années de résistance à toute épreuve des Yéménites commencent à porter leurs fruits car les combats s'étendent désormais à des villes saoudiennes bien éloignées des frontières yéménites. L’ennemi est désormais encerclé sur son propre sol !   

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SOURCE: FRENCH PRESS TV