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Bouteflika démissionne, l'Algérie prête à la transition

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika a officiellement démissionné. ©Reuters/archives

Les planificateurs des "printemps arabes" s'étaient jurés de faire plonger l'Algérie dans le chaos et la recette leur semblait bien simple : une importante dose de contestations populaires qu'ils croyaient pouvoir bien "manipuler" à coup de tweets incendiaires et de faux messages, puis l'intrusion des fauteurs de troubles chargés de faire dégénérer les manifestations en heurts sanglants, et tout ceci, de façon à ce que l'Armée nationale populaire (ANP) finisse par intervenir et se transformer sans le vouloir en une "machine à broyer" les institutions de l'État. Bref, on cherchait à obtenir la fin de l'Algérie indépendante, non pas via une intervention militaire étrangère mais par une dynamique d'auto-destruction savamment préméditée. Force est de constater que ce diabolique projet auquel travaillaient d'arrache-pied et pendant des mois voire des années les "puissances", a lamentablement échoué. 

Après un second appel lancé par l'ANP mardi en faveur du respect de la Loi fondamentale et de ses articles 7, 8 et 102, le président algérien, à qui l'Occident n'a jamais pardonné son oeuvre de réunificatrice des années 90, a officiellement remis sa démission au Conseil constitutionnel. En effet, dans la soirée du mardi 2 avril 2019, le président algérien a officiellement présenté sa démission, mettant ainsi fin à 20 années de pouvoir. Il l'a fait, peut être tardivement mais il l'a fait tout de même.

Et dans une autre contrée pas très lointaine, à savoir la France où l’on ne cesse de chanter l'éloge de la démocratie, un jeune président réprime son peuple qui manifeste depuis des semaines son désarroi et son manque de pouvoir d’achat. Il traite son peuple de "casseurs" et de "canailles", leur crevant un œil, leur arrachant une main et lui, il est toujours là à son poste de président... 

En Algérie, Bouteflika a fini par se résigner à l'appel de la rue mais aussi à l'appel de l'Armée qui tout au long de ces semaines de protestation n'a pas trahi sa parole. L'ANP a évité le piège qui visait surtout par un "pourrissement du mouvement" à la placer en face du peuple. 

Le patriotisme et le statut d’honneur que celle-ci symbolise aux yeux des Algériens lui ont permis de préserver l’unité nationale comme une constante irréfutable et de renforcer même à un moment si difficile, l’idée de l’État et de ses institutions.

Mais au-delà du président et de l'Armée, le mérite de cette "transition pacifique" qui vient d'être amorcée revient aux Algériens eux-mêmes, peuple pionnier pour tout mouvement anti-impérialisme. 

Au Quartier Général des forces agissant dans l'ombre, à l'effet de déstabiliser l'Algérie, on doit désormais se poser donc quelques questions. En effet, avec ces Algériens, il y a effectivement quelque chose qui ne colle pas. Anti-colonialistes de la première heure, ces Algériens ont étouffé dans l’œuf une première tentative de printemps arabe dans les années 90. Ce que, les faiseurs de "printemps" ont tendance à oublier bien trop souvent. Mais c'est à leurs dépens qu'ils viennent de s’en rappeler, ce mardi, 3 avril.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV