Il y a un mois un groupuscule se nommant " Free Jusan" s'en prenait à l'ambassade nord-coréenne à Madrid, une première dans l'histoire récente du pays. La presse locale a pointé par la suite de doigt la CIA comme étant à l'origine de la formation de ce groupuscule qui exige "un gouvernement de transition" à Pyongyang. L'incident n'a pas échappé à la vigilance des Nord-coréens dont les pourparlers avec les Américains ont échoué pour cause d'exigences insensés de Washington en termes de prolifération. Réagissant à cette attaque, Pyongyang a qualifié de«terroriste» le raid du mois dernier contre son ambassade à Madrid.
Dans une première réaction officielle au récent raid contre l’ambassade de la Corée du Nord à Madrid, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par KNS, a dénoncé dans un communiqué publié ce dimanche 31 mars, le raid mené le 22 février le qualifiant de « grave attaque terroriste ».
Le 22 février, la représentation diplomatique de la Corée du Nord à Madrid a fait l’objet d’une attaque menée par un commando, à cinq jours du deuxième sommet réunissant le président américain et le dirigeant nord-coréen à Hanoï. Les mains et les pieds liés, la bouche scotchée, le personnel a laissé voler les ordinateurs par les assaillants qui sont entrés illégalement dans les locaux de l’ambassade.
Après un mutisme de plusieurs semaines, un juge d’instruction espagnol a dévoilé mardi dernier une série de détails sur le raid et le commando qui l'avait perpétré. La justice espagnole indique que le chef présumé du commando est un certain Adrain Hong Chang, de nationalité mexicaine résidant aux États-Unis.
La justice espagnole va plus loin en ajoutant que Hong Chang était entré en contact avec le FBI à New York, pour lui remettre des informations relatives à l’attaque ainsi que du matériel audiovisuel obtenu lors de l’assaut.
Le groupe Défense civile Cheollima (DCC), cité par Washington Post, a revendiqué le raid. Le journal américain confirme que le DCC dirigeant une campagne de subversion contre Kim Jong-un depuis 2017, est à l’origine de l’attentat du 22 février contre l’ambassade nord-coréenne à Madrid.
A l’heure actuelle, Pyongyang évoque une possible implication US dans ce raid. Il exhorte les autorités espagnoles à traduire en justice les terroristes et ceux qui leur ont tiré les ficelles.
Interrogée par les autorités de la police nationale espagnole ainsi que le service de renseignement extérieur du Centre national du renseignement (CNI) au sujet de sa présumée implication dans l’affaire, la CIA a refusé de donner des réponses persuasives.