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La pente raide sur laquelle danse le régime de Tel-Aviv

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La défense syrienne repousse une attaque aérienne israélienne au nord-est d'Alep. (Photo d'illustration)

La DCA syrienne a repoussé ce mercredi une frappe aérienne israélienne contre la région d’al-Sana’ia, dans le district de Cheikh Najjar, au nord-est d’Alep. Plusieurs missiles ennemis ont touché cette zone, causant des dégâts.

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, le régime de Tel-Aviv a attaqué le territoire syrien à des centaines de reprises. Pourquoi Israël a-t-il choisi ce moment pour ses attaques ? Et pourquoi frapper Alep alors que d’habitude, les frappes israéliennes visent Damas ?

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La frappe s’est produite simultanément à la tenue d’une session du Conseil de sécurité portant sur la décision de Trump de reconnaître l’annexion du plateau du Golan par Israël.

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Cela intervient alors que la plupart des pays, y compris la Russie, considèrent que cette décision de Trump viole le droit international. Les analystes relèvent que la frappe a eu lieu 24 heures après le discours du secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, qui a désavoué les États-Unis et leur secrétaire d’État Mike Pompeo, lequel, rappelons-le, est rentré bredouille du Liban, aucune des composantes de la vie politique libanaise n’ayant accepté de désavouer le Hezbollah pour plaire aux États-Unis. Mais les Israéliens n’en sont pas à leur premier revers ces derniers jours. Les missiles de la Résistance palestinienne ont pris en tenaille le régime de Tel-Aviv, qui se voit désormais totalement privé de sa force de dissuasion et en est à quémander un cessez-le-feu avec Gaza par l’intermédiaire de l’Égypte, alors que la Résistance palestinienne s’apprête à fêter le premier anniversaire de la Marche du grand retour. Les missiles qui ont visé les colonies de Tel-Aviv ont déjà fait fondre l’électorat de Netanyahu comme neige au soleil. 

Mais Israël peut-il dans ce contexte s’en prendre militairement à Gaza ? Les commandants militaires israéliens ne l’ont pas osé, cherchant surtout à éviter une escalade sur le front intérieur pour ne pas avoir à mettre de nouveau à l’épreuve le Dôme de fer, ce système de défense antiaérienne de pacotille. C’est pour tout cela qu’Israël a visé Alep, histoire de fourvoyer l’opinion israélienne mais surtout d’envoyer un message non seulement à l’Iran comme ne cesse de le réitérer la presse israélienne, mais aussi à la Russie qui a une forte présence à Alep.

Est-ce efficace ? Rien n’est moins sûr. Après avoir fait l’objet d’attaques aux missiles depuis la bande de Gaza, Israël a récemment tenté de réagir pour convaincre la société israélienne de ses capacités dissuasives. Avec les missiles tirés contre Tel-Aviv, leurs dernières chances de faire illusion sont parties en fumée. Ce nouvel aventurisme risque d’engager Israël dans des guerres infinies auxquelles il ne pourra ni ne saura faire face. Imaginons que l’un des commandants du Hezbollah se fût trouvé à Alep ce matin ? Sa mort ne serait jamais restée sans réponse. Depuis l’annonce de Seyyed Hassan Nasrallah, les règles du jeu ont changé et la Résistance est déterminée à répondre du tac au tac. De toute évidence, Netanyahu est prêt à mettre à feu et à sang les territoires occupés de la Palestine plutôt qu’aller en prison après sa défaite aux législatives.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV