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Al-Aqsa: les relations Israël-Jordanie restent tendues

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les policiers israéliens montent la garde près de la porte d'entrée de la mosquée Al-Aqsa dans la vieille ville de Qods, le 12 mars 2019. ©Reuters

Un ancien ministre israélien a mis en garde contre les impacts négatifs des récentes évolutions en Palestine sur le traité de paix israélo-jordanien.

L’ancien ministre israélien de la Justice Yossi Beilin, dont le nom reste associé aux accords d’Oslo de 1993, a déclaré que les récents événements à la mosquée Al-Aqsa pourraient affecter le traité de paix israélo-jordanien.

« Les relations entre la Jordanie et Israël ont été ternies sur fond de la crise autour de la porte dorée », a-t-il réaffirmé.

Yossi Beilin a déclaré que le Parlement jordanien se distinguait des Parlements d’autres pays car ses décisions influençaient sensiblement l’opinion publique jordanienne. « Suite à la fermeture de la porte dorée d’al-Aqsa, le Parlement jordanien a demandé, à l’unanimité, au monarque de Jordanie d’annuler le traité de paix israélo-jordanien et de fermer l’ambassade jordanienne à Tel-Aviv. Amman n’est pas en mesure de négliger les demandes du Parlement. Le roi jordanien a souligné, lors de son dernier discours, que les événements ayant eu lieu à al-Aqsa constituaient la ligne rouge d’Amman », a précisé Yossi Beilin.

L’ancien ministre israélien a ensuite rappelé un événement où deux citoyens jordaniens ont été tués en juin 2018 par le gardien de l’ambassade d’Israël à Amman. « Au lieu de régler cette affaire, Benjamin Netanyahu a accueilli en héros le gardien en question, ce qui a suscité un tollé général en Jordanie. Après six mois, Netanyahu a été obligé d’exprimer ses excuses auprès d’Amman et d’indemniser les familles des victimes », a-t-il ajouté.

Qualifiant d’un « trésor stratégique », le traité de paix israélo-jordanien, Yossi Beilin a déclaré : « Notre voisin, la Jordanie, œuvre pour établir la paix. C’est notre partenaire. Et nous, au lieu d’encourager ce partenaire à faire avancer le processus de paix, nous perdons facilement une occasion historique pour s’asseoir à la table d’un dialogue direct avec les Jordaniens bien que nous partagions des intérêts communs. Cela met en danger notre traité avec ce voisin de l’est ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV