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Le chef d'état-major iranien à Abou Kamal et à Mayadine sous l’œil impuissant des drones US !

Le chef d'état-major iranien, le général Mohammad Baqeri, en visite à Abou Kamal, 19 mars 2018. (Capture d'écran)

Ce qui se produit depuis 48 heures au cœur même de l'axe de la Résistance devrait bien inquiéter ses adversaires : la Syrie, l'Iran et l'Irak réajustent leurs plans de combat pour pousser les forces d'occupation hors de la Syrie. Le chef d'état-major iranien a passé la journée de mardi sur le front de combat Résistance/USA-OTAN à Abou Kamal. Toute la région de l'Est de l'Euphrate, cette contrée riche en eau et en pétrole que convoitent les USA et leurs alliés français et britanniques a été visitée. Plus tôt dans la journée, son homologue irakien, le général Othman al-Ghanemi, lui aussi en visite à Damas à l'occasion du sommet militaire avait fait état de l'ouverture des frontières syro-irakiennes après cinq années. "La sécurité irakienne dépend de celle de la Syrie et ce sont deux dossiers insécables". 

Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général Mohammad Baqeri à Abou Kamal, le 19 mars 2019. (Capture d'écran)

Le général Mohammad Baqeri a ainsi visité Deir ez-Zor, al-Mayadine et Abou-Kamal, soit trois zones stratégiques où l'axe de la Résistance maintient le gros de ses positions. Le général iranien a discuté avec les combattants syriens et leurs conseillers iraniens présents sur le terrain.

Cette visite sur les localités du centre et de l’est de la Syrie a visé, selon la presse, à "superviser l’opération des combattants de la Résistance contre les derniers résidus du groupe terroriste Daech soutenu par les États-Unis". Le chef d'état-major iranien s'est rendu ensuite sur la zone frontalière entre la Syrie et l’Iran, cette zone d’où les Américains disent vouloir chasser l'Iran. Le commandant a traité avec les forces sur place des dernières évolutions militaires, alors même que ces positions des forces de la Résistance se situaient à moins de 200 mètres des terroristes de Daech à Baghouz.

Aussitôt informés de la visite du général Baqeri, les Américains ont fait voler leurs avions de combat dans le ciel d’Abou-Kamal, comme pour faire part de leur présence au demeurant "parfaitement impuissante".  Le chef d’état-major iranien a continué, lui, sa visite.

Les USA et la Turquie devront quitter les territoires qu'ils occupent 

Lors d’une interview avec le correspondant de l’IRIB, le général Baqeri s'est félicité du moral d'acier des combattants de la Résistance ajoutant que ces derniers finiront par expulser "très bientôt" non seulement les terroristes de Daech mais aussi tous leurs soutiens étrangers. 

Sur la présence des Américains à l’Est de l’Euphrate, le responsable militaire iranien a appelé à un retrait immédiat des forces étrangères « des territoires du pays de la Résistance » qu'est la Syrie. Il a également appelé la Turquie à tenir ses promesses faites lors des négociations d’Astana en ce qui concerne le Nord de la Syrie, notamment la ville d’Idlib où Ankara disait ne pas vouloir une présence permanente. 

Au cours de la dernière étape de sa visite, le général Baqeri a examiné la situation sur les côtes de l’Euphrate dans les régions d’al-Mayadine et de Deir ez-Zor.

Lire aussi: Syrie : Assad a reçu une délégation militaire irano-irakienne

Pour les analystes politiques, la visite du général iranien à Abou Kamal, à Mayadine, à l'ouest de Deir ez-Zor témoigne de l'imminence d'une offensive qui visera à libérer l'est de l'Euphrate : " il se peut que cette opération précède celle d’Idlib, estime Abdelbari Atwan, l'éditorialiste de Rai al-Youm. 

Mardi, l'armée syrienne a émis un communiqué où elle a affirmé sa détermination à reprendre l'est de l'Euphrate aux FDS, forces soutenues par les États-Unis. En effet, l'ouverture du corridor Irak-Syrie, annoncé par le chef d'état-major irakien, ne peut avoir lieu sans une sécurisation totale de l'est de l'Euphrate, en d'autres termes sans "la fin de l'occupation US". La frontière syro-irakienne a été fermée en 2014 après l'emprise de Daech sur l'ouest et le nord de l’Irak. Les frontières syro-jordaniennes ont été elles ouvertes en 2018 après la reprise de Deraa par l'armée syrienne et ses alliés. 

Rencontre Assad-Baqeri

Le chef d’état-major des forces armées de l’Iran a déclaré lors de sa rencontre avec le président syrien Bachar al-Assad que la lutte antiterroriste et la défense de la Syrie renforçaient aussi la sécurité iranienne et irakienne parce que le terrorisme menace les trois pays et la région toute entière d’une manière plus générale.

Plus tôt ce lundi, le ministre syrien de la Défense, le général Ali Abdullah Ayoub et les chefs d’état-major des armées iraniennes et irakiennes, respectivement Mohammad Baqeri et Othman al-Ghanemi avaient participé à une conférence de presse au cours de laquelle, Baqeri avait mis en garde contre les efforts de l’arrogance mondiale pour attiser l’insécurité au Moyen-Orient. Il avait souligné aussi que la lutte contre les terroristes se poursuivrait jusqu'à leur élimination complète.

Le général Baqeri a affirmé également que la question de l’ouverture des passages frontaliers reste cruciale pour les échanges commerciaux et pour le tourisme et notamment le pèlerinage des Iraniens sur les lieux saints en Irak et en Syrie.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV