À peine un jour après le lancement des patrouilles conjointes russo-turques dans le nord-ouest de la Syrie à Idlib, les terroristes pro-Ankara ont multiplié leurs provocations. En effet, les frappes aériennes russes sur les positions des terroristes à Idlib sont une riposte sévère aux violations répétées d’un accord conclu entre la Russie et la Turquie sur la mise en place d’une zone démilitarisée à Idlib. Il paraît que la Russie entend dissuader les terroristes et faire pression sur Ankara afin qu’il respecte ses engagements.
Selon Al-Masdar News, les avions de combat des forces aérospatiales russes ont mené une série de frappes aériennes sur des positions terroristes dans les villages de Mintar, Frikeh et Tell Khatab dans la banlieue ouest d'Idlib dans l'après-midi du 9 mars.
Avant les frappes aériennes, l'agence de presse locale Step News avait diffusé une vidéo montrant un véhicule aérien sans pilote (UAV) de l'armée de l'air syrienne effectuant une sortie de reconnaissance dans le sud et l'ouest du gouvernorat d’Idlib.
Quelques heures après les Soukhoï de l'aviation russe ont mené de nouveaux raids sur des positions des terroristes dans les villes de Saraqib et Khab al-Subul, dans la banlieue du sud-est d'Idlib.
L'opération aérienne russe a eu lieu quelques heures après l'attaque surprise contre une position de l'armée syrienne au nord de Hama. Des activistes proches du gouvernement syrien ont confirmé que quatre soldats et un officier avaient été tués dans l'attaque perpétrée par Jaysh al-Ahrar, soutenu par la Turquie.
La veille, l'armée turque avait commencé à patrouiller dans la zone démilitarisée située autour d'Idlib afin de renforcer l'accord entre la Turquie et la Russie et de stabiliser la situation. Cependant, les terroristes ont apparemment été encouragés par cette démarche, car ils ont multiplié leurs attaques depuis lors.
En effet, les terroristes présents à Idlib ont intensifié leurs attaques contre les zones résidentielles autour du gouvernorat du nord après le début des patrouilles militaires turques dans la zone démilitarisée. Ces attaques visaient clairement à saboter un éventuel cessez-le-feu.
L’incapacité de la Turquie à renforcer l’accord pourrait contraindre l’armée syrienne et ses alliés à lancer une opération militaire autour d’Idlib. Des sources progouvernementales ont déclaré plus tôt ce mois-ci que cette option était envisagée.