Dans ce numéro de Zoom Afrique :
L’actualité en Afrique :
- Sénégal : après sa réélection, Macky Sall appelle à un «dialogue national» ;
- Zambie: va investir dans la science et la technologie pour atteindre les succès de la Chine ;
- Tanzanie: bonne avancée des travaux pour la centrale éolienne de Miombo Hewani ;
- Zimbabwe: Donald Trump rallonge d'une nouvelle année les sanctions US.
Les analyses de la rédaction :
Côte d'Ivoire
La France installe un climat de peur en Côte d’Ivoire. Chercherait-elle à faire un remake de 2011 ? En tout cas la population ivoirienne se pose des questions. Et pour cause, au moins 500 soldats français ont débarqué à Abidjan en Côte d’Ivoire à quelques mois de l’élection présidentielle dans le pays, prévu pour 2020. La population ivoirienne qui redoute un remake de 2011, se demande pourquoi les troupes d’occupation se multiplient dans leur pays. Les Ivoiriens savent que c’est bien l’armée française qui a aidé Ouattara et les rebelles à prendre le pouvoir en bombardant le bunker de Gbagbo.
En rappel, à la mi-février, en marge de la rencontre entre Alassane Ouattara et Emmanuel Macron à Paris, un proche du président français avait prétendu que la France n’avait aucune volonté de s’ingérer dans les affaires de la Côte d’Ivoire, surtout dans les élections de 2020 mais elle préfère clairement encourager la continuité de la stabilité que la voie de l'inconnu. D’un autre côté, le chef de l’État ivoirien a apporté son soutien au président français concernant la crise que traverse la France avec le mouvement des Gilets jaunes et il a aussi vanté les biens faits du franc CFA.
Cet échange de bons procédés pourrait éventuellement être visible dans ce nouveau contingent de 500 soldats français qui ont débarqué en Côte d’Ivoire. Le fait est que depuis quelque temps, les États-Unis mettent la pression sur Alassane Ouattara en menaçant Abidjan que si l’actuel président décide d’aller à la quête d’un troisième mandat, Ouattara ne pourra plus compter sur les États-Unis, a déclaré le sous-secrétaire d’État américain aux affaires politiques, David Hale.
Car en effet, vers fin janvier, le président Ouattara était revenu sur le sujet d’un éventuel troisième mandat pour dire qu’il prendra sa décision en 2020.
La France et les États-Unis ont visiblement affiché leur choix. Reste à savoir quel sera le choix du peuple ivoirien, car la population est bien décidée à préserver la souveraineté du pays.
Israël - Afrique
La trace d’Israël est de plus en plus visible entre le Soudan et le Soudan du Sud. Suite à la conférence tripartite entre l’Éthiopie, l’Érythrée et le Kenya qui avait plus une allure de réunion contre le Soudan d’Omar el-Béchir, une nouvelle refait surface qui montre la trace d’Israël dans la région et sa volonté de déstabiliser le Soudan. Dans un premier temps, 3 hommes, dont un général israélien à la retraite, ont été placés sous sanctions américaines en décembre dernier. Le général en question est accusé d’avoir vendu, par l’intermédiaire de plusieurs sociétés, pour 150 millions d’armes à Juba malgré un embargo onusien. Selon les propos de l’ex-officier, les Américains n’ont toujours pas fourni de preuve et nient tout en bloc. Washington accuse ce dernier d’avoir utilisé une société agricole comme couverture pour la vente de fusils, lance-grenades et roquettes. Israël Ziv aurait été payé à travers une multinationale du secteur pétrolier dont il est proche. Aux dires des responsables de Washington, il aurait même planifié des attaques de mercenaires contre des champs pétroliers afin de rendre sa société indispensable. Un stratagème longtemps utilisé par les Occidentaux et Israël dans le monde et surtout en Afrique. Et pour cause, Israël s’implique davantage pour nouer des relations diplomatiques avec les pays du continent africain. Cela dit, les principaux sujets dans les discussions entre le Premier ministre israélien et les différents présidents africains, entre autres ceux du Tchad, du Rwanda, de l'Ouganda, du Kenya et du Cameroun, portent sur la surveillance, la technologie mais aussi et surtout sur les investissements dans le domaine agricole. Le prétexte de l’agriculture qu’utilise Israël pour s’implanter dans les pays africains servirait donc à faire passer non seulement des armes mais aussi à planifier des attaques dans les pays africains en question avec à chaque fois comme but de provoquer la chute du président du pays ou de rendre le terrain propice à un démembrement du pays en quetion.
La venue officielle d’Israël sur le continent africain survient au moment où la France, l’Allemagne, l’Italie, les États-Unis mettent les bouchées doubles pour une mise en place rapide de projets néocoloniaux et afin d’empêcher aussi le bloc de l’Est de gagner plus d’influence sur le continent africain.
Guinée équatoriale
En moins d’une semaine, deux rencontres décisives entre la France et la Guinée Équatoriale ont permis de décrisper les relations entre les deux pays qui ne se parlaient plus.
Où en est la relation entre les deux pays ?
Voici, l’analyse du géopoliticien Luc Michel.
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