Dans ce numéro de Zoom Afrique :
L’actualité en Afrique :
Présidentielle en Mauritanie : le général Ghazouani, dauphin du président Abdelaziz, investi par l’UPR au pouvoir ;
Législative 2019 : une mission de la Cedeao en visite au Bénin à partir de ce dimanche ;
Le groupe bancaire Credit Suisse poursuivi devant la justice britannique par le Mozambique.
Les analyses de la rédaction :
Mali :
La force Barkhane s'est fixé une nouvelle mission : outre à avoir à soutenir le projet politique d'un démembrement du Mali, projet qui s'est heurté sans cesse et depuis 2013 à la vaillante résistance des Maliens, touareg tout comme non touareg, cette force que la Macronie a placée sous le commandement US, a désormais pour mission de provoquer des conflits frontaliers entre le Mali et ses voisins. D'où l'appel lancé aux alliés de la France au sein de l'OTAN.
Selon une information relayée par le site OPEX360, les capacités des trois hélicoptères de transport lourd CH-47D Chinook déployés par la Royal Air Force (britannique) à Gao [Mali] depuis l’été 2018 manqueront à la force française Barkhane, qui s’apprête visiblement à déployer de nouvelles troupes dans la région. Il est vrai que depuis quelque temps ce sont les missiles qui tonnent dans la région du Sahel et que les Rafale viennent de s'ajouter aux Mirage 2000 pour bombarder la population sous prétexte de la prétendue lutte anti-terroriste qui n'en finit pas. La ministre française des Armées, Florence Parly fait donc le tour des pays européens susceptibles de déployer une telle capacité au profit de Barkhane. « Dans un premier temps, a-t-elle confié aux sénateurs de la commission des Affaires étrangères et des Forces armées, le retrait des CH-47D Chinook britanniques “pourrait être compensé par le Danemark, qui se déclare prêt à fournir des hélicoptères de transport de grande capacité.”. La France a aussi frappé la porte de l'Espagne.
Pourquoi la contribution de l’OTAN ou encore des forces spéciales US auxquelles les Israéliens veulent s'ajouter ne saura faire avancer d'un iota les plans impérialistes ?
À peine quelques jours après le passage du PM français au Mali où l'intéressé s'est rendu pour remercier Barkhane de ses efforts, tout le Mali est en ébullition.
Des milliers de jeunes maliens sont descendus dans les rues de Bamako le jour où Édouard Philippe se trouvait au Mali pour dénoncer l'occupation militaire française ou encore la monnaie coloniale qu'est le FCFA. Ça s'est passé le 27 février, mais les médias n'en parlent que le 3 mars. Signe que la crainte est bien installée dans le camp atlantiste. Les jeunes se sont rassemblés devant l'ambassade française pour alerter l’opinion nationale et internationale sur l’ingérence de la France dans les affaires publiques au Mali et dénoncer le FCFA. Les manifestants indiquaient que cette visite du Premier ministre français ne fera que renforcer davantage le pacte d’agression de la France contre l’État du Mali.
Africom:
L’exercice militaire multinational et annuel débuté depuis 2015, Flintlock, a été officiellement lancé ce 18 février 2019 au Camp Général Bila Zagré de Kamboincé. Alors que les autorités américaines prétendent viser à renforcer les capacités opérationnelles des pays africains dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, via ces manœuvres et également l’Africom, la question qui se pose est de savoir si le commandement des États-Unis pour l’Afrique est-il efficace en soi afin de donner des leçons militaires aux armées des pays africains.
La réponse est non !
La population africaine ; dont les Maliens, les Burkinabés ou encore les Nigériens laissent entrevoir une forte dose de scepticisme quant à l’efficacité de telles manœuvres.
Pourquoi ? Pour les internautes qui suivent les réseaux sociaux au Burkina Faso, le premier critère qui empêche toute réelle coopération militaire Occident/Afrique, relève d'une vision du monde : l'Africain, tout comme le Moyen-oriental d'ailleurs, n'a pas, par principe, le droit à la souveraineté. Il est aux yeux des colonialistes un éternel mercenaire. Donc, une armée africaine souveraine qui ne prend pas ses ordres dans les capitales européennes ou à Washington ne peut exister. D’où d'ailleurs cette vaste et profonde politique occidentale qui consiste à pousser les États africains à dégraisser leurs armées, à les maintenir sous perfusion. Il y a aussi une autre méthode : la rébellion. La présence des milices armées empêche toujours l'émergence d'une armée nationale et la méthode est largement utilisée par les puissances impérialistes.
Cameroun :
Les États-Unis ont annoncé avoir mis fin à plusieurs programmes d'aide militaire et sécuritaire au Cameroun. Washington justifie cette décision par des allégations de violations des droits humains mettant en cause l'armée camerounaise. Washington exige également de Yaoundé qu'une enquête soit menée sur ces accusations. Mais que se cache-t-il réellement derrière cette affaire ? Luc Michel, géopoliticien nous l’explique.
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