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Les Frères musulmans appellent la Turquie à occuper le nord-est de la Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats turcs autour du mont Bersaya, au nord de la ville syrienne d’Azaz, près de la frontière avec la Turquie, le 22 janvier 2018. ©AFP

L’aile syrienne des Frères musulmans a publié un communiqué officiel le 28 février dans lequel elle appelait la Turquie à occuper le nord-est de la Syrie et à établir une « zone de sécurité », écrit le cite d'information South Front.

« La zone de sécurité ne sera sécurisée que si elle est parrainée par le pays qui assure le support, la couverture et le soutien de tous les hommes, femmes et enfants, faibles et apeurés depuis le début de la révolution de la liberté et de la dignité », a prétendu le mouvement dans son communiqué officiel, qui était rempli de mots glorifiant la Turquie et son président, Recep Tayyip Erdogan.

La majeure partie du nord-est de la Syrie est contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS) qui prétendent avoir repris la région à Daech avec le soutien direct de la coalition dirigée par les États-Unis. La Turquie considère ce groupe dominé par les Kurdes comme une menace pour sa sécurité nationale.

Dans leur déclaration, les Frères musulmans syriens ont rejeté toute implication de la Russie, de l’Iran, du gouvernement de Damas, des forces kurdes ou des États-Unis dans l’établissement de la zone de sécurité et les ont accusés de crimes contre le peuple syrien; or, c'est à l'invitation officielle du gouvernement légitime syrien que l'Iran et la Russie ont contribué à la lutte contre les terroristes dans ce pays.

Damas a interdit le mouvement des Frères musulmans en 1963. Dix ans plus tard, le parti assassinait des officiers, des responsables, des médecins, des scientifiques et même des professeurs d’université dans le but de renverser le gouvernement syrien.

L’organisation des Frères musulmans syriens serait également responsable d’une série d’attentats à la bombe qui ont frappé la capitale syrienne, Damas, dans les années 80. L’une des attaques visait le « bâtiment bleu », un complexe résidentiel destiné aux familles des conseillers militaires soviétiques.

Actuellement, le mouvement est principalement soutenu par la Turquie et le Qatar où se trouvent la plupart de ses dirigeants. Malgré le soutien massif de ces pays, les Frères musulmans ne sont pas populaires en Syrie, même au sein de l’aile islamique de l’opposition syrienne.

La Syrie et de nombreux autres pays arabes, dont l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, reconnaissent que le mouvement des Frères musulmans est une organisation terroriste. Ces pays mènent également plusieurs activités pour contrer l’influence des Frères musulmans dans de nombreux pays arabes.

La déclaration des Frères Musulmans concernant le nord-est de la Syrie est un exemple de leurs tentatives constantes de renforcer l’influence turque dans ce pays déchiré par la guerre.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV