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Zone tampon en Syrie : Erdogan se prend une douche froide à Sotchi

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président Poutine (D) et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, à Sotchi, le 14 février 2019. ©Reuters

Le président Vladimir Poutine a souligné ce jeudi lors d’une conférence de presse conjointe avec les présidents iranien et turc que c’était le peuple syrien qui devait enfin décider de son sort et que la Turquie n’avait pas raison de créer une zone de sécurité sur le terrain sans le consentement du président syrien Bachar al-Assad.

« Les trois pays garants [Russie, Turquie et Iran] du processus d’Astana pour la paix en Syrie sont déterminés à poursuivre avec sérieux les coopérations trilatérales », a confirmé Poutine lors d’une conférence de presse conjointe aux côtés de ses homologues iranien, Hassan Rohani, et turc, Recep Tayyip Erdogan.

Qualifiant de « très positive » l’ambiance des discussions visant à régler la crise en Syrie, le Président Poutine a assuré que le trio est confiant que « la crise sera résolue par le processus politique et les négociations ».

« Nous pensons que c’est le peuple syrien qui doit décider de l’avenir de son pays, et il n’y a pas d’autre alternative », a insisté Poutine.

Le président Poutine, qui venait de discuter avec ses homologues iranien et turc du sort de la province d’Idlib, dernier fief des terroristes et des extrémistes armés soutenus par Ankara dans le nord-est de la Syrie ce jeudi, avait également rappelé lors d’une réunion bilatérale avec Recep Tayyip Erdogan que la Turquie n’avait pas le droit de rétablir une zone tampon en Syrie sans l’aval de Damas et le feu vert du président syrien.

L’avertissement de Poutine a été lancé alors qu’Erdogan, avant son arrivée à une réunion bilatérale avec Poutine, avait souhaité devant les journalistes d’obtenir la permission de Moscou pour coordonner la création d’une zone sécurisée dans le nord de la Syrie.

Évoquant le retrait américain de Syrie, le président Poutine a indiqué que cette question avait fait également l’objet de discussions entre les trois parties, avant de qualifier de « pas très positif » toute diminution de la présence militaire en Syrie.

S’attardant sur l’impératif d’améliorer les conditions de vie en Syrie et en particulier d’assurer la relance économique du pays, Poutine a plaidé pour une attention particulière de la communauté internationale sur cette question afin d’aider les Syriens à retrouver une vie normale.

Prenant la parole lors de cette conférence aux côtés de Poutine et de Rohani, le président turc s’est attardé sur le retrait américain et a évoqué son incertitude quant à la décision annoncée par Washington.

« Si le retrait des troupes américaines de Syrie se réalise, cette décision aurait de nombreux impacts dans la région », a-t-il déclaré

Lisant sa déclaration après celle du président Rohani, M. Erdogan a condamné à cette occasion l’attentat terroriste perpétré hier, mercredi 13 février, dans le sud-est de l’Iran et a présenté ses condoléances au peuple et au gouvernement iraniens.

Il convient de mentionner que Poutine a accueilli aujourd’hui à Sotchi le président Hassan Rohani ainsi que M. Erdogan dans le cadre des pourparlers d’Astana.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV