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Bagdad refuse le transfert des membres non irakiens de Daech

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les FDS disent qu’elles livreront 502 membres de Daech et leurs familles aux autorités irakiennes. (Photo d’illustration)

Des sources militaires en Irak laissent entendre que Bagdad a informé Washington et les forces kurdes en Syrie qu’il n’accepterait pas le transfert des prisonniers non irakiens de l’organisation terroriste Daech.

Des responsables locaux de la province irakienne d’al-Anbar ont annoncé que jusqu’à présent 300 prisonniers de Daech ont été transférés de Syrie en Irak. Ces prisonniers ont été livrés par les Kurdes des FDS (Forces démocratiques syriennes, soutenues par les États-Unis) aux autorités irakiennes, rapporte ce dimanche le journal Al-Arabi al-Jadid.

Ces éléments de Daech et les membres de leurs familles seront installés dans un camp à proximité de la ville d’al-Qaïm (près de la frontière syrienne) et y seront soumis à l’interrogatoire.

Un général de l’armée irakienne qui a requis l’anonymat a déclaré à Al-Arabi al-Jadid que le Conseil de la sécurité nationale irakienne avait décidé initialement d’accepter que lui soient livrés les membres non irakiens de Daech qui ont commis des crimes sur le territoire irakien, mais que ce conseil a finalement annoncé que Bagdad rejetait le transfert sur son territoire des membres non irakiens de Daech.

Ce général de l’armée irakienne a ajouté qu’un comité spécial a été créé par les ministères de la Défense, de l’Intérieur, du Renseignement et de la Sécurité nationale pour organiser les interrogatoires auxquels seront soumis les membres irakiens de Daech et les membres de leurs familles.

« Bagdad n’est pas tenu légalement d’accepter le transfert des membres non irakiens de l’organisation terroriste, d’autant plus que leur présence ne serait que source de nouveaux problèmes pour le gouvernement », a-t-il déclaré.

Selon cette source, le gouvernement irakien ne se fierait pas uniquement aux informations livrées par les Kurdes des FDS et organiserait des interrogatoires, indépendamment des informations reçues, pour tous les individus livrés. Selon ce général irakien, bien que les autorités irakiennes considèrent les membres des familles des terroristes de Daech comme des victimes, ils seront également soumis aux interrogatoires.

Samedi, des sources locales de la province d’al-Anbar ont fait état du transfert de plusieurs membres de Daech dans une prison d’al-Ramadi en attendant la création d’un camp spécial pour les membres de Daech à al-Qaïm.

Un membre du conseil municipal d’al-Qaïm, Mohammad al-Kerbouli, a déclaré qu’il serait imprudent de permettre aux membres irakiens de Daech et à leurs familles de regagner tout de suite leurs foyers dans diverses villes irakiennes et que leur incarcération dans le camp spécial d’al-Qaïm serait nécessaire pour connaître la raison de leur départ pour la Syrie et le degré de leur implication dans les activités de Daech et les crimes commis par cette organisation terroriste.

Les FDS (Forces démocratiques syriennes) ont annoncé le 21 février qu’elles livreraient 502 membres de Daech aux autorités irakiennes.  

Plus tôt en janvier, Paris aurait accepté de rapatrier au moins 130 terroristes français de Daech arrêtés dans le nord-est de la Syrie par des Kurdes soutenus par les États-Unis afin de pouvoir être jugés en France.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV