Pour Patrick Pouyanné, président-directeur général du groupe Total, dont l'entreprise qui fait partie des six plus grosses entreprises pétrolières et gazières à l'échelle mondiale, l'enjeu n'est pas suffisamment important pour accepter les risques associés, notamment en termes de concurrence dans les territoires occupés par Israël. Une annonce faite au Financial Times et qui a immédiatement fait réagir Tel-Aviv, fou de rage, par le refus d'investissement de la société française. En effet et alors même qu'Israël dit présenter une alternative au gaz russe en Europe, le refus de Total constitue un revers de taille.
En Effet dans un entretien avec le journaliste du Financial Times Patrick Pouyanné a affirmé le 10 février : « Nous aimons les situations complexes jusqu’à un certain point ». L’enjeu gazier ne semble pas suffisamment important à ses yeux pour courir les risques associés dans cette région.
« C’est une position lamentable », a répliqué le ministre israélien de l’Énergie, Yuval Steinitz, jugeant « tout à fait inacceptable de boycotter » Israël.
Affirmant que Total se plie à « la tyrannie et à la dictature » de l'Iran (présent sur le projet Pars Sud - bloqué à cause des sanctions américaines - comme principal investisseur), Yuval Steinitz indique que le gouvernement israélien va « réfléchir à une réaction à cela, car, il est tout à fait inacceptable de boycotter » Israël. « D'autres sociétés internationales qui ont investi en Israël n'ont rencontré aucun problème dans le monde arabe, notamment Google, Lockheed Martin et Boeing », a insisté le ministre israélien.