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La République tchèque prête à accueillir des missiles américains sur son territoire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats américains s’entraînent le 26 mai 2010 avec des batteries de missiles Patriot sur une base de l’OTAN en Pologne. ©AFP

Washington cherchait depuis longtemps les moyens de renforcer son bouclier antimissile en Europe de l'Est, en faisant croire à une menace venant de la Russie.

Selon le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, « les autorités américaines estiment que le nombre de missiles de portée intermédiaire de la Russie en mesure de porter une ogive nucléaire, est beaucoup plus élevé que ce que l’on pourrait croire ».

Sur la base de cette affirmation, les membres de l’OTAN prétendent aussi que la Russie a violé le Traité FNI.

Le 4 février, le ministère russe des Affaires étrangères a fait parvenir à l’ambassade des États-Unis une note dans laquelle il rejetait les allégations de violation par Moscou du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).

Lire aussi: Retrait US du FNI : à quoi ressemblera la riposte russe ?

Le président Trump a annoncé que la procédure de retrait des États-Unis du Traité FNI était lancée. Washington a suspendu la mise en œuvre de ses obligations dans le cadre du FNI à partir du 2 février et a mis à l’ordre du jour l’installation de son bouclier antimissile en Pologne. Le ministre polonais des Affaires étrangères Jacek Czaputowicz s’est dit empressé de voir le nouveau système américain opérationnel pour assurer la sécurité de l’Europe. 

Dans le contexte des tensions engendrées par la sortie des États-Unis du Traité FNI, le ministre tchèque de la Défense a évoqué la possibilité de déployer des missiles et des radars américains dans son pays, rapporte Sputnik. 

La République tchèque pourrait accueillir sur son territoire des missiles ou des radars antimissiles américains, a fait savoir le ministre tchèque de la Défense, Lubomir Metnar.

« Nous verrons ce qui se passera dans six mois, quand sera écoulée la période durant laquelle il est possible de revenir à l’accord [le Traité FNI, NDLR] », a déclaré le ministre dans un entretien accordé au quotidien local Právo.

Au début des années 2000, les États-Unis avaient déjà proposé de déployer leurs missiles en République tchèque dans le cadre de la mise en place du système ABM, mais la population du pays s’était montrée hostile à cette initiative.

Les déclarations du ministre tchèque de la Défense interviennent dans le contexte des tensions consécutives à la sortie des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev. Vladimir Poutine a pour sa part annoncé que la Russie suspendait également sa participation au traité, en réponse au retrait américain.

D’après le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, les États-Unis, qui ont accusé la Russie de violation du Traité avant de le quitter, ont eux-mêmes enfreint les dispositions de l’accord à plusieurs reprises depuis 1999.

Pour en savoir plus: Retrait du FNI : Washington cherche un prétexte

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV