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Les S-300 syriens opérationnels de Masyaf poussent Netanyahu à se rendre à Moscou

Le système de défense antiaérien S-300 russe. (Photo d'archives)

Le site d’information anglophone South Front a fait paraître, vendredi 9 février, un rapport détaillé sur les évolutions qui se sont produites en Syrie dans un laps de temps allant du 8 au 8 février.

Le mardi 5 février, la firme israélienne d’images satellites ImageSat International a publié des images satellites montrant les positions du système de défense antiaérien S-300 syrien à Masyaf. Suivant ces images, trois des quatre lanceurs S-300 sont en position verticale et le quatrième, recouvert d'un filet de camouflage. Il s'agissait de la première image satellite montrant les lanceurs en position dressée depuis leur arrivée de Russie en Syrie en octobre 2018. 

Un peu plus tôt, les médias russes avaient annoncé que le système S-300 serait prêt au combat en mars 2019 après la fin des cours de formation destinés aux forces syriennes qui allaient utiliser le système anti-missile russe. Cependant, les cours de formation seraient probablement rendus plus intensifs en raison de la situation tendue de la région, estime le site. 

Selon le site, ce serait le déploiement de ces mêmes S-300 qui aurait poussé Netanyahu à demander à rencontre le président russe, Vladimir Poutine. Cette rencontre, une première depuis le crash de l'IL-20 russe en septembre, aura lieu le 21 février. Israël s'inquiète surtout de la présence des S-300 à Masyaf, l'aéroport militaire stratégique de l'armée syrienne. En effet, Israël avait largement compté sur les déclarations des sources militaires russes selon lesquelles les missiles S-300 syriens ne seraient opérationnels avant mois de mars. Ces photos constituent une très mauvaise surprise pour Israël, la question étant désormais ceci : Que se passerait-il si Israël frappait Masyaf? Israël prétend avoir mis très longtemps à pouvoir se doter de quoi "surmonter les S-300'', une prétention qui, vu la nette réduction du champ d'action de l'armée de l'air israélienne en Syrie depuis septembre 2018, reste à prouver. En effet même doté de F-35, le régime de Tel-Aviv n'a jamais osé envoyer depuis cette date ses chasseurs dans le ciel syrien. 

La visite annoncée de Netanyahu à Moscou intervient peu après les propos du secrétaire général du Hezbollah, lequel a mis en garde dans son interview la plus récente, accordée à la chaîne Al-Mayadeen, que Damas et l’axe de la Résistance riposteraient d’un moment à l’autre aux attaques de Tel-Aviv sur la Syrie, que ces frappes provoquent ou pas des pertes dans les rangs de la Résistance. Cette mise en garde est prise largement au sérieux par l'armée israélienne surtout que le secrétaire général du conseil suprême de sécurité nationale iranien, l’amiral Ali Chamkhani qui recevait récemment le ministre syrien des Affaires étrangères, est allé dans ce même sens. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV