Le Pentagone déploie des milliers de soldats supplémentaires à la frontière avec le Mexique pour la soi-disant lutte contre l’immigration clandestine.
Le département à la Défense américaine a annoncé, dimanche 3 février, l’envoi de 3.750 soldats de plus à la frontière avec le Mexique pour ce qu’il a appelé « combattre l’immigration clandestine ».
Le déploiement des troupes supplémentaires fera passer à environ 4.350, le nombre total des soldats en service actif à la frontière, selon les estimations fournies par le département de la Défense.
« Des unités supplémentaires sont déployées pour 90 jours, et nous continuerons à évaluer la composition des forces nécessaires pour remplir la mission de protection et de sécurisation de la frontière sud », a indiqué le communiqué du Pentagone.
Le secrétaire à la Défense par intérim américain Patrick Shanahan a déclaré, il y a une semaine, que plusieurs milliers de soldats supplémentaires seraient envoyés pour répondre à la demande d’assistance du département de la Sécurité intérieure des États-Unis, afin d’installer des barrières de sécurité supplémentaires et fournir un nouveau grand système de surveillance mobile et de surveillance de la zone frontalière.
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Ces 3.750 soldats supplémentaires doivent apporter le soutien supplémentaire aux gardes-frontières à la frontière américano-mexicaine le long de laquelle ils doivent installer 150 km supplémentaires de fils barbelé concertina.
L’annonce est survenue alors que les législateurs démocrates et républicains tentent toujours de négocier un accord sur le financement de la sécurité à la frontière tout en faisant leur possible pour éviter une nouvelle paralysie partielle du gouvernement.
Le président américain Donald Trump a plusieurs fois émis l’idée de déclarer un état d’urgence national si l’accord ne comprenait pas de fonds pour ériger un mur frontalier avec le Mexique, une des promesses phares de sa campagne présidentielle de 2016.
Une telle déclaration lui permettrait de passer outre l’approbation du Congrès et de rediriger les fonds pour son mur, déjà alloués par les législateurs à d’autres postes des dépenses, au Pentagone. Cette démarche provoquerait néanmoins de manière presque certaine un tollé politique et des problèmes juridiques.
Donald Trump a donné jusqu’au 15 février au Congrès pour se mettre d’accord sur le financement du mur anti-immigration qu’il veut ériger à la frontière.