Plus d’un mois après l'annonce brutale par Donald Trump du retrait des forces américaines de Syrie, non seulement aucun pas concret n’a été franchi en ce sens mais en plus la multiplication des agissements suspects des militaires américains dans la province de Deir ez-Zor laisse présager l’implantation d’une nouvelle base militaire dans cette province pétrolifère de la Syrie.
Le site d’information libanais al-Ahed a fait part, mercredi 23 janvier, des agissements des militaires américains dans la province syrienne de Deir ez-Zor, ce qui met en doute l’authenticité de la promesse de Washington de retirer ses troupes de la Syrie.
Selon al-Ahed, « la coalition internationale, sous le commandement des États-Unis, a remis une déclaration aux unités kurdes selon laquelle les militaires américains resteront pour une durée indéterminée à Deir ez-Zor jusqu’à l’éradication des terroristes de Daech ».
Les sites d’information liés aux groupes armés se réfèrent à des sources concordantes pour rapporter que de grands convois militaires américains sont arrivés dans la province de Hassaké depuis le nord de l’Irak.
Ces informations circulent simultanément à la publication d’autres rapports concernant les tentatives des États-Unis destinées à implanter une nouvelle base militaire à l’est de Deir ez-Zor.
Les sites d’information liés aux groupes armés ajoutent que le conseiller en chef des forces de la coalition internationale en Syrie William Robak a rencontré, il y a trois jours, nombre de personnalités de renom des tribus de Deir ez-Zor (les tribus qui vivent dans les régions contrôlées par les Forces démocratiques syriennes, FDS). Selon les mêmes sources, «William Robak a déclaré aux participants à cette réunion que les militaires US resteraient sur place jusqu’à la réalisation d’un règlement politique ».
Lors de cette rencontre qui a eu lieu à al-Azbat, William Robak a dit à ses interlocuteurs que les forces américaines resteraient dans la région pour une durée indéterminée jusqu’à l’éradication des terroristes de Daech et la mise en place d’une solution diplomatique.
Dans la goulée, l’ambassadeur des États-Unis à Berlin Richard Grenell a déclaré, lors d’un discours retransmis par les organes médiatiques arabophones des groupes terroristes syriens, que les bases militaires US resteraient sur place et que des attaques seraient lancées à partir de ces bases, au besoin.