TV
Infos   /   A La Une   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU

Gilets jaunes : escalade verbale entre Paris et Rome

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les manifestants protestent contre la police anti-émeute, le 5 janvier 2019 à Toulouse, lors d'une manifestation des Gilets jaunes. ©AFP

Il va sans dire que le mouvement des Gilets jaunes est un appel à la source : les français ne veulent plus se soumettre aux valeurs anglo-saxones qui "affectent" toutes les strates de leur vie sociale, tous les recoins de leur système de gouvernance à commencer par l'économie qui touche directement leur quotidien. C'est d'ailleurs en ce sens que leur mouvement a dépassé les frontières de "l’Hexagone", pour atteindre d'autres pays d'Europe pas seulement au sein du peuple, mais aussi au sein de certains partis anti-système. En effet, en Italie, deux vice-présidents du Conseil des ministres italien, Luigi Di Maio et Matteo Salvini, ont réussi à provoquer l’ire de Paris, en endossant chacun un gilet jaune. La ministre française chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a immédiatement condamné cet acte.

 La ministre française a invité sur Twitter le gouvernement italien à « balayer devant sa porte », rappelant que la France se gardait bien de « donner des leçons ». La ministre rappelle qu’en tant que "voisin, alliés et amis, l’Italie" devrait faire preuve de « respect » envers la France. 

Cette responsable française a aussi fait allusion à l’incendie qui s’est déclaré le 11 décembre sur un site d’une usine de traitement des déchets du nord-ouest de Rome où les ordures se sont ramassées sur une partie de cette ville. Rome est confrontée à un problème de gestion des ordures, et cette crise est devenue, ces deux dernières semaines, un problème urgent que le gouvernement italien tente d’arranger au plus vite. La responsable a d'ailleurs renvoyé l'ascenseur à ses pairs italiens et a conseillé aux responsables italiens de tenter de "garder propres leurs villes". 

Di Maio et Salvini, deux hommes forts de l’exécutif italien ont soutenu lundi les « Gilets jaunes ». Ils se sont réjouis de cette « nouvelle Europe » qui est en train de naître à quelques mois des élections européennes. « Gilets jaunes, ne faiblissez pas ! », a souligné Di Maio. C’est alors que les dirigeants politiques du gouvernement de coalition italien ont apporté leur soutien aux manifestations antigouvernementales des Gilets jaunes en France dans les termes qui ont provoqué la colère de l'Etat français. Certains analystes estiment que les propos tenus par les responsables italiens ne vont servir les intérêts du vieux continent dans la mesure où les dissensions franco-italiennes sont plus ou moins recherchées par le camp altantiste. 

Le mouvement des Gilets jaunes a débuté à la mi-novembre. La vague de protestation a débuté suite à l’initiative du président français Emmanuel Macron d’augmenter la taxe sur le carburant. Ce qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Un mouvement a été lancé, sans aucune étiquette politique ou une organisation quelconque. C’est une initiative venant directement du peuple, qui revendique la récupération de ses droits les plus élémentaires.

Mais les rassemblements se sont transformés en un mouvement plus large contre les politiques gouvernementales et la hausse du coût de la vie. Les manifestations ont été marquées par de violents affrontements entre les partisans des Gilets jaunes et la police.

Le mouvement des Gilets jaunes ne s’est éteint malgré les promesses faites par le président de la République, Emmanuel Macron de satisfaire leurs exigences.

Lire plus: E-Press du 9 décembre 2018

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV