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Les Hachd dévoilent le nombre de militaires US basés à al-Assad

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des forces militaires américaines sur la base aérienne d’al-Assad. ©US Army

Le président US s'est rendu à Al-Anbar en catimini alors que l'Irak politique le boycottait. De son propre aveu, il s'est entouré des centaines d'agents secrets pour fouler au pied le sol irakien où ni lui ni ses soldats ne sont les bienvenus. Mais cette escale a-t-elle été si secrète que le président le croit? Les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi), dont les services de renseignement surveillent de près les mouvements des militaires américains stationnés en Irak, ont révélé que le nombre de soldats américains présents sur la base aérienne d’al-Assad (province d’al-Anbar) dépasse les 5 000. Le déplacement du président US n'a pas non plus échappé à leur vigilance. D'où sans doute la peur qui s'était emparé de Donald Trump et de ses compagnons. 

Un haut commandant des Hachd al-Chaabi à al-Anbar, le général Mahmoud Marzi, a déclaré à la presse que l’armée américaine avait déployé également des équipements militaires lourds, dont des blindés et des pièces d’artillerie. « Contrairement à ce que certaines suggèrent, il ne s’agit pas de conseillers ou d’instructeurs militaires, mais d’unités de combat. »

Le général Mahmoud Marzi a ajouté qu’après le retrait de Syrie, un certain nombre de soldats américains avait été transféré sur les bases américaines dans la province d’Erbil, dans le nord du pays.

À en croire ce haut commandant des Hachd al-Chaabi, des soldats américains sont présents actuellement sur plusieurs bases situées dans les provinces d’al-Anbar, Ninive, Erbil et Salaheddin. « Il ne s’agit absolument pas de conseillers ou d’instructeurs militaires chargés de former les forces de sécurité irakienne », a souligné le général Marzi.

Lire aussi: Al-Anbar : les Hachd refusent l’accès aux forces US à la base aérienne H3

La base aérienne d’al-Assad (province al-Anbar) et la deuxième plus grande base aérienne de l’Irak après celle d’al-Balad (province de Salaheddin). À partir de 2014, des militaires américains ont été déployés sur la base d’al-Assad pour former les forces armées irakiennes et leur nombre a été multiplié depuis.

Jeudi dernier, l’analyste politique irakien, Kazem al-Hadj, a déclaré que les propos du président Donald Trump lors de sa visite inopinée sur la base aérienne d’al-Assad constituaient une menace pour la sécurité nationale irakienne, car il avait déclaré qu’il ne retirerait pas les troupes américaines d’Irak et que ces dernières se serviraient de leurs bases en Irak pour mener des frappes contre la Syrie voisine.

L’escale de Trump en Irak a suscité de vives critiques de divers groupes et partis politiques irakiens. Les groupes de la Résistance irakienne ont averti que si Trump ne retirait pas lui-même ses troupes d’Irak, ils l’obligeront eux à le faire. 

La fraction sadriste au Parlement irakien a demandé aux hauts responsables du gouvernement de prendre position contre la violation de la souveraineté irakienne par Donald Trump. Elle a proposé l’adoption d’urgence d’une loi par le Parlement pour exiger l’expulsion des forces militaires américaines.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV