Le dirigeant nord-coréen a invité son homologue sud-coréen à relancer des pourparlers de paix dans la péninsule coréenne. Et cet appel semble cristalliser le principal objectif recherché dès le début par Pyongyang : en affichant une apparente volonté de dégel envers les USA, le dirigeant nord-coréen a réussi de se rapprocher de son voisin du Sud, façon de faciliter la réunification. Les stratèges américains devraient en prendre pour leur grade pour avoir mal conseillé l’administration Trump, qui espérait arracher un accord à Pyongyang sans en payer le prix.
Selon des responsables sud-coréens, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a adressé ce dimanche une lettre au président sud-coréen Moon Jae-in, l’invitant à entamer les pourparlers de paix dans la péninsule coréenne.
Les dirigeants des deux Corées ont pris des mesures concrètes pour mettre fin aux affrontements de longue date à la frontière entre les deux pays, a déclaré à la presse un porte-parole du bureau présidentiel sud-coréen.
Kim Jong-un a présenté dans cette lettre ses excuses au président sud-coréen pour avoir annulé sa visite à Séoul. Il s’est dit bien déterminé à s’y rendre dans un proche avenir.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré vouloir tenir un sommet avec Moon Jae-in en Corée du Sud, l’année prochaine, pour atteindre l’objectif de la dénucléarisation de la péninsule coréenne, a annoncé dimanche le bureau de Moon.
Le président sud-coréen et son épouse se sont rendus en Corée du Nord en septembre pour négocier avec le dirigeant nord-coréen sur le désarmement nucléaire de la région et la fin d’une situation de guerre qui règne depuis 65 ans sur les frontières des deux pays. Auparavant un groupe de hauts responsables nord-coréens s’était rendu en Corée du Sud pour assister aux Jeux olympiques d’hiver.
Kim s’est engagé à œuvrer en faveur de la dénucléarisation lors d’un sommet avec le président américain Donald Trump à Singapour en juin.
Malgré les efforts entrepris par Pyongyang, qui travaille pour arrêter certaines parties de son programme balistique, Washington a jusqu’à présent refusé de lever les sanctions contre la Corée du Nord.
En ce qui concerne la dénucléarisation de la péninsule coréenne, Pyongyang a souligné la semaine dernière dans un communiqué : « Il ne revient pas seulement à la Corée du Nord de démanteler ses armes nucléaires. Les États-Unis doivent aussi retirer leurs troupes de la région. »
« Tant que la menace américaine pèsera sur l’Asie de l’Est, la Corée du Nord ne renoncera jamais à ses armes dissuasives », lit-on dans le communiqué de Pyongyang.
