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Le Premier ministre français marginalise les revendications des protestataires

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Devant la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, le samedi 22 décembre à Paris, des protestataires ont entonné une chanson contre l'ordre politique et social. ©France Info

Le Premier ministre français qui, depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, tente de marginaliser les revendications des protestataires, a cette fois-ci trouvé une nouvelle accusation pour les étiqueter : antisémitisme.

Le Premier ministre français, Édouard Philippe, a déclaré à la chaîne BFM TV que le gouvernement français condamnait énergiquement « les violences inouïes et les déclarations empreintes d'antisémitisme » des Gilets jaunes.

Edouard Philippe faisait référence aux événements du samedi 22 décembre, marquant l’acte VI des protestations, où certains des Gilets jaunes ont chanté à Montmartre une chanson du célèbre humoriste Dieudonné, ce qui, à en croire le Premier ministre français, aurait un contenu antisémite.

Des détracteurs du gouvernement français ne partagent pas cet avis et disent que la chanson avait pour thème la lutte contre l’ordre politique et la corruption économique dominant la société française.

Edouard Philippe qui, à cause de ses prises de position rigides au début du mouvement de protestations, faisait l’objet de vastes critiques, a reconnu le 4 décembre devant l’Assemblée nationale que le temps était venu pour que certains changements se produisent dans le pays.

Il espère pouvoir être reconduit à son poste avec un apaisement des contestations de rue.

Depuis le Tchad où il a réveillonné samedi soir avec les soldats de la force Barkhane, le président français Emmanuel Macron a fait preuve d’une reculade et appelé au calme.

« C’est maintenant l’ordre qui doit régner, le calme et la concorde. Notre pays a besoin de ça. Il a besoin de concorde, d’unité, d’un engagement sincère pour des causes collectives fortes et il faut apaiser les divisions », a affirmé Macron cité par l’AFP. ll n'a pourtant pas manqué de menacer les protestataires de représailles.

Le mouvement des Gilets jaunes a commencé il y a six semaines en France.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV