La chaîne de télévision France 3 accusée de censure

Alors que les protestations des « Gilets jaunes » en France font la une de la plupart des médias internationaux, certains d'entre eux ont délibérément évité la couverture des protestations qui se poursuivent depuis la mi-novembre.

Diffusant une image vraisemblablement retouchée qui montrait un « Gilet jaune » sur la place de l’Opéra à Paris brandissant une pancarte avec le seul mot Macron écrit dessus, la chaîne de télévision France 3, deuxième chaîne populaire en France, a provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, a rapporté Sputnik.

Presque identique à une photo prise le 15 décembre par un photographe de l’AFP dans le cadre de l’acte V des Gilets Jaunes à l’Opéra Garnier, l’image présentée par France 3 avait une différence près : le mot « dégage » écrit sur la pancarte après le nom du président français Macron avait été gommé, précise Sputnik.

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L’AFP a, pour sa part, confirmé sur Twitter qu’il s’agissait d’une photo prise par son photographe à l’Opéra Garnier, précisant qu’elle ne savait pas qui avait retouché la photo.

Confrontée à des accusations de censure qui se multiplient sur les réseaux sociaux, la chaîne de télévision a tenté de justifier la retouche effectuée sur la photo par une « erreur humaine » qui ne se reproduira pas.

Loin d’être convaincus par l’explication de la chaîne, certains internautes et spectateurs de France 3 accusent cette dernière de violer la liberté de l’expression et ont déposé plainte en ligne auprès du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA).

Ce n’est pas la première fois que le groupe France Télévision fait face à des accusations de censure depuis le début du déclenchement de la vague de protestation des Gilets Jaunes. France 3 s’était vue contrainte de justifier la coupure d’un reportage en direct le 17 novembre au moment où sa correspondante sur le terrain à Bordeaux s’était mise à critiquer la violence dont les forces de CRS faisaient preuve à l’encontre des manifestants.

En dépit de la fusillade de Strasbourg attribuée à Daech, du large déploiement de l’armée et des forces de l’ordre partout en France, les Français "résistants" ont été au rendez-vous le samedi 15 décembre, bravant Daech, répression policière et armée voire un discours politique qui même venus des horizons les plus opposés à l'Élysée (extrême droite) les appelant au calme.

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Personne ne s’attendait à une mobilisation pareille trois jours après la fusillade attribuée à Daech et alors que l’armée et les forces de l’ordre s’étaient largement déployées partout en France; les Français sont descendus dans la rue pour dénoncer encore une fois la « dictature néolibérale ».