Le gouvernement algérien a officiellement condamné le meurtre du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul. Le porte-parole officiel du ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé le dimanche 25 novembre que son pays condamnait l’assassinat de Jamal Khashoggi.
La justice saoudienne saura faire toute la lumière sur cette affaire, a précisé Abdelaziz Benali Cherifa, le porte-parole officiel du ministère algérien des Affaires étrangères.
Abdelaziz Benali Cherifa a fait ces déclarations alors les médias locaux évoquent une visite imminente en Algérie de Mohammed Ben Salmane, prince héritier saoudien. Les autorités des deux pays ne se sont pas encore prononcées à ce propos.
Et pourtant, le ministre algérien du Pétrole, Mustapha Guitouni s’est prononcé sur l'affaire en qualifiant cette visite d’opportunité pour des négociations sur la stabilité des marchés pétroliers, rapporte l'agence de presse Tasnim.
Le parti algérien du rassemblement Amal, dirigé par l'ancien ministre des Travaux publics, Ammar Gul qui est partisan d’Abdelaziz Bouteflika, président algérien, a de son côté affirmé que l’Algérie accueillerait favorablement la visite du prince héritier d’Arabie saoudite.
« L’Algérie se réserve le droit de préserver ses intérêts avec le royaume saoudien. Les deux pays entretiennent des relations de bon voisinage sur la base de leurs intérêts communs avec la région arabo-islamique », a ajouté Ammar Gul.
Et ce, alors que les activistes et les politiciens algériens ont affiché leur opposition à la visite en Algérie de Ben Salmane.
« Le prince saoudien a décidé de se rendre en Algérie, alors qu’il est bien conscient que ce pays avait refusé de participer à la coalition anti yéménite. Il est également au courant des bonnes relations entre Alger et Téhéran. D’autre part, l’Algérie apporte son soutien au gouvernement syrien contrairement aux pays riverains du golfe Persique qui ont rompu leurs relations avec Damas », a estimé un journaliste algérien.