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Les soldats saoudiens et émiratis débarqueront à Al-Tanf?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces de l'armée saoudienne. (Photo d'archive)

Depuis que le commandant en chef du CentCom US au Moyen-Orient, Joseph Votel, a rendu visite à ses forces stationnées sur la base illégalement occupée d'Al-Tanf, à l'est de la Syrie, aucun jour ne passe sans son lot de révélations.

Ainsi, les sources syriennes affirment que le nouveau plan américain consiste à "démarquer" des zones stratégiques de l’est de l’Euphrate et surtout dans la province de Deir ez-Zor, zones riches en pétrole et en gaz pour y créer des "régions autonomes", l’une à majorité kurde et l’autre à majorité arabe et tribale. Suivant le plan US, les forces saoudo-émiraties devront être transférées sur le sol syrien pour remplacer les troupes américaines qui s’en retireront! 

L'info est diffusée par les sources turques dont le journal Yeni Safak qui affirme : "Arguant que la présence des forces arabes compliquerait encore plus les conflits en Syrie, la Russie s’y serait vivement opposée. En effet la formation d’une armée arabe et son envoi en Syrie ne feront que faire perdurer la guerre. Ce qui rend les Russes très réticents envers ce plan.

Selon les analyses de la presse turque, les régions kurdes ne laissent pas indifférents les États-Unis qui tentent de mettre la main dessus en y créant des autorités autonomes kurdes dans l’ombre d’une armée arabe en Syrie. Ce qui suscite au plus haut point la colère d’Ankara. D’autant que les récentes tensions résultant notamment de l’affaire khashoggi ont déjà fragilisé les relations d’Ankara avec Riyad et Abou Dhabi et risquent d’exacerber les divergences entre ces trois derniers.

Mais la question essentielle concerne la réaction de la Résistance dans la région. Il semble que la création d’une force unie arabe a pour objectif de s’en prendre tout d’abord à l’Iran qui est considéré comme le leader de la Résistance dans la région. Car, le déploiement en Syrie d’une force arabe à laquelle se rejoindra très probablement Israël provoquerait d’intenses tensions militaires avec l’Iran. Dans ce sens, la présence de l’OTAN et des États occidentaux visant à restreindre le champ d’action de l’Iran feront que les Iraniens ne resteront pas les bras croisés à attendre…

À rappeler que le sénateur républicain Lindsey Graham avait sévèrement critiqué le prince héritier saoudien pour son rôle dans l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi déclarant que MBS a été, une force destructrice au Moyen-Orient.

 

Compte tenu de la large présence de l’Iran en Syrie, via ses conseillers militaires, la présence d’une coalition arabe dans ce pays pourrait conduire à une confrontation militaire directe entre Riyad et Téhéran. Ce qui rendrait la région encore plus instable, selon certains analystes.

Selon le journal Rai Al-Youm, Donald Trump traite ses alliés régionaux comme un distributeur automatique de billets pour raviver encore plus le feu et pour aboutir à un démembrement du nord syrien comme il le souhaite.

Pour autant, les experts pensent que la création d’une coalition militaire arabe censée être déployée en Syrie n’est pas une mince affaire. L’Arabie saoudite s’est enlisée dans la guerre au Yémen. Tandis que l’Égypte s’oppose au retrait de Bachar al-Assad.

Bien que les États-Unis aient appelé à la paix au Yémen, tout laisse croire qu’ils ne cherchent pas vraiment une solution politique pour mettre un terme à ce conflit. Washington ne se soucie que des conséquences que cette guerre pourrait avoir sur son influence.

 

Toute tentative pour sauver le plan américain est condamnée à l’échec. Les États-Unis se retireront les mains vides, non seulement du nord syrien et de l’Irak, mais aussi de toute la région. Washington n’est plus en mesure de tenir le coup face aux pertes financières et humaines qui seront entraînées par les guerres similaires à celles qu’ils ont menées en Irak et en Afghanistan sous l’administration Bush.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV