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La Résistance a repoussé une première offensive commandée depuis la base US à Al-Tanf

Le CentCom US à al-Tanf. (Photo d'illustration)

Pour la première fois depuis le changement de la stratégie américaine dans l'est de l'Euphrate où les Américains tendent à remplacer leurs supplétifs kurdes par leurs supplétifs daechistes, la Résistance irakienne est aux aguets. Quelque 20.000 combattants des Hachd al-Chaabi se trouvaient positionnés sur les frontières avec la Syrie où une première tentative d'infiltration de Daech a été repoussée le dimanche 11 novembre.

Mais ce n'est pas tout : la tentative de Daech visant à franchir les frontières syro-irakiennes et à avancer dans la province d'al-Anbar, a été bien pilotée depuis la base US à Al-Tanf et il fallait qu'elle reçoive la riposte qui convenait : selon l'un des hauts commandants des Hachd, Ghassem Mosleh, ces derniers ont donc tiré des missiles en direction d'Al-Tanf, visant avec grand précision le rassemblement de daechistes. Cité par Sumaria News, le commandant qui assure les opérations de protection et de surveillance des frontières dans l'ouest d'al-Anbar, "les missiles des Hachd se sont abattus sur les localités d'al-Marashidah, de Tell Mozan, d'al-Soussa, d'al-Baghouz", ce qui prouve le nombre relativement élevé des missiles. Le communiqué des Hachd affirme que les missiles ont visé et atteint "un entrepôt d'armes, un hôpital ainsi que des blindés provoquant la mort de 13 terroristes tandis que sept autres étaient blessés". Le communiqué révèle entre autre, de larges activités du renseignement qui a présidé à cette opération. "Les unités du renseignement des Hachd sont bien actives à al-Anbar et sur les frontières syro-irakiennes et elles sont bien alertées pour contrer toute infiltration". 

Selon les experts, l'opération du 11 novembre constitue de loin le premier face-à-face des forces de la Résistance irakienne avec l'occupant américain basé à Al-Tanf. Interrogé par Sputnik arabe le 10 octobre, l’expert syrien des questions militaires et stratégiques, Mohamed Issa, commente d'ailleurs l'importance que revêt la région d'Al-Tanf pour les Américains. L'analyste fait allusion aux récentes déclarations du porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, qui dénonçait le soutien militaire direct dont bénéficie Daech depuis la base américaine d’Al-Tanf. En effet la région est ultra stratégique rien qu'en raison de sa proximité à la fois avec l’Irak et la Jordanie.

Igor Konachenkov.©reseauinternational.net

"  A vrai dire, la frontière syro-jordanienne s'est transformée en un trou noir où se sont engouffrés Daech et ses complices. C'est à partir de cette région qu'ils lancent régulièrement des attaques contre l'armée syrienne e ses alliés. Pire, le camp des réfugiés syriens à Al-Rukban situé à Al-Tanf sert de vivier aux troupes US. Les Américains se servent des réfugiés comme un bouclier humain, voire comme des otages". 

"Il va sans dire que toute avancée militaire réalisée par les terroristes de Daech implique directement les forces américaines. Sinon à quoi bon autant de marines, autant de blindés, de drones, de radars, que les Américains ont déployés à Al-Tanf, soit des équipements qui ne sont jamais employés contre Daech mais bien contre ses ennemis et ce, de plus en plus". 

Et Mohamed Issa de poursuivre : « Daech est en effet une armée supplétive dont se sert le Pentagone pour imposer des changements géopolitiques importants au Moyen-Orient. Ce sont des forces spéciales US déguisés en kurdes ou en arabes pour tromper les vigilances. D'ailleurs les terroristes de Daech sont armés par les Américains qui leur larguent des convois ou qui les héliportent là où ils en ont besoin, tantôt en Irak, tantôt en Afghanistan ».

Mais pourquoi Al-Tanf? 

Depuis Al-Tanf, les États-Unis entendent créer une vaste entité qui s'étendrait d'une part aux frontières jordano-syriennes, à Deir ez-Zor, au Golan et de l'autre à Djézira ( l'actuel gouvernorat de Hasaké). De cette manière, les Kurdes de Syrie et d'Irak et de Turquie seront les voisins d'Israël. L'État kurde imaginé par les Américains aurait donc des frontières à partager avec l'est du Golan occupé, et s'étendrait jusqu'aux frontières syro-irakiennes au sud et syro-turques au nord. Cet État imaginaire emploiera les Peshmerghas comme l'armée supplétive d'Israël. C'est une armée qui déstabilisera à la fois les frontières irakiennes, iraniennes et turques comme le veut le régime israélien". 

Et l'expert de conclure : " Mais il existe un facteur dont ni les Américains ni les Israéliens ne semblent tenir compte : la Résistance. Il est bien loin le temps où les puissances pouvaient faire et défaire les pays à la règle. Et ceci d'autant plus que la résistance à l'occupation commence à porter ses fruits". 

Vidéo : les forces spéciales US à Al-Tanf qui diligentent leurs supplétifs takfiristes

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV