Après avoir réimposé cette semaine des sanctions illégales contre l’Iran, les États-Unis ont appelé, ce mercredi 7 novembre, les pays du monde entier à rester à l’écart des navires iraniens, surtout les pétroliers, qui représentent désormais « une menace flottante ».
Brian Hook, l'émissaire américain pour l'Iran a fait part ouvertement de « la forte probabilité des accidents qui pourraient arriver aux pétroliers iraniens en mer » objet de sanctions américaines.
Alors que l’administration US, contrôlée par des faucons comme Pompeo et Bolton avait promis de réduire à zéro les exportations pétrolières iraniennes, les États-Unis ont décidé, ce lundi 5 novembre, d’exempter les principales nations importatrices d’or noir iranien, à savoir la Chine, l’Inde, la Grèce, l’Italie, Taiwan, le Japon, la Turquie et la Corée du Sud.
Outre le secteur de l’énergie et les banques, les sanctions américaines visent le transport maritime iranien, mais aussi les étrangers qui offriraient leurs services à des entreprises iraniennes dans le collimateur de Washington.
Il a ensuite réitéré le danger des sanctions américaines qui ne concernera pas seulement la Société nationale iranienne du pétrole (SNIP) ou une autre compagnie privée, mais aussi les acheteurs de pétrole iranien, car aucun pays n’a le droit, au nom des politiques intéressées américaines, de transférer ou d’assurer le pétrole iranien.
Poursuivant sa rhétorique de menace, Hook, a indiqué : « dès lors que les compagnies de transport maritime et les navires iraniens perdent leur accès à l’assurance sur le marché international, ils seront obligés de se tourner vers des assurances nationales. »
« S’il devait y avoir un accident impliquant un pétrolier iranien, il est tout simplement exclu que ces compagnies d’assurance iraniennes puissent couvrir les pertes », a-t-il décrit devant la presse.
Il a fini par qualifier de « menace flottante du canal de Suez au détroit de Malacca », les pétroliers iraniens qui se trouvent désormais face au défi de la sûreté en mer grâce aux sanctions américaines ».
Les propos de Hook constituent une violation flagrante du droit international en matière de libre circulation maritime, selon des experts qui voient surtout une menace à peine voilée à l'encontre des pétroliers iraniens. Le président iranien a affirmé en juillet dernier que si l'Iran ne parvenait pas à exporter son pétrole, aucun autre pays de la région ne le ferait non plus
Si jamais les États-unis et leurs alliés décidaient de s'en prendre aux pétroliers iraniens, Téhéran pourrait facilement fermer cette artère vitale du bassin du golfe Persique ce qui bloquerait près de 90% des exprotations brut des pays du bassin du golfe Persique dont l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unies, le Qatar, le Koweït et l'Irak.