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Syrie : la Turquie soutient Daech face aux FDS

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces turques déployées dans le nord de la Syrie. (Photo d'archives)

Les agences d'information ont fait état mercredi d'une trêve entre les terroristes proches d'Ankara d'une part et les Qaïdistes d'Al-Nosra de l'autre. Ce jeudi 1er novembre, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé avoir suspendu leur opération anti-Daech dans l’est de l’Euphrate en raison des attaques lancées par la Turquie. Sur liens de complicité voire de cause à effet qui existent entre les USA et Daech, les analyses sont légion. Mais qu'en est-il de la Turquie? Après le dégel avec Washington, Ankara s'apprêtera-t-il, lui aussi, à ce jeu? 

Soutenues par les États-Unis, les FDS ont fait part hier, mercredi 31 octobre, dans un communiqué de la suspension de leur opération anti-Daech dans l’est de l’Euphrate. Cela veut dire au clair que la tache que devaient accomplir les Kurdes au nom des intérêts américains, c'est à Daech de la finir. 

« Après les propos tenus par le dirigeant turc, Recep Tayyip Erdogan au cours du sommet quadripartite d’Istanbul, la Turquie a intensifié ses attaques et menaces contre les Kurdes sur les frontières du nord de la Syrie », lit-on dans le communiqué qui n'ose pas évoquer l'implication des États-Unis dans ce retournement de la situation. 

Mardi dans la soirée, le poste-frontière de Tell Abyad, à Raqqa sur la frontière turque, a été visé par Ankara, précise le communiqué des FDS, pour qui, ces attaques sont un soutien direct de la Turquie à Daech.

« Cette coordination directe, entre les attaques de l'armée turque contre le Nord et les offensives de Daech contre le Sud syrien où ont été déployés les Kurdes, a entraîné le gel de notre opération censée chasser le terrorisme de cette région. La poursuite de ces attaques mettra fin à l'opération militaire anti-Daech, entamée depuis longtemps », ajoute le communiqué.

Les éléments des FDS ont appelé la "communauté internationale" à condamner les actes "provocateurs" de la Turquie. Ils ont également exhorté la prétendue coalition internationale anti-Daech, conduite par les États-Unis, à adopter une mesure ferme face à la Turquie et la contraindre à cesser ses attaques contre les positions kurdes.

Pour les États-Unis, une réactivation de Daech dans l’Est syrien pourrait effectivement leur servir de prétexte à une prolongation de leur présence en Syrie, alors que l'armée syrienne et ses alliés ont militairement gagné la guerre. Le retour de Daech a aussi la "vertu" d'impliquer la Turquie à l'est de l'Euphrate évidemment face aux forces de la Résistance mais aussi à la Russie. D'ores et déjà à Idlib, la zone démilitarisée définie au terme du processus de Sotchi est violée par les miliciens pro-turcs qui, après avoir évacué partiellement la zone, semblent être de retour pour "pactiser" avec Daech. Dans la bataille qui est celle des États-Unis et de la Russie pour pouvoir préserver la Turquie dans leur camp respectif, Moscou vient-il d'enregistrer un premier revers?  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV