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La coalition pro-riyad a effectué 100 000 raids aériens contre le Yémen

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Ansarallah tire des missiles en direction des cibles saoudiennes. (Illustration)

Avec la grève des habitants d’al-Muhra à l’est du Yémen contre les agresseurs saoudiens, un front populaire uni s’est formé contre la coalition pro-Riyad, qui a déjà fait plus de 100 000 raids aériens contre les Yéménites.

Selon la chaîne Al-Mayadeen, avec la participation des habitants d’al-Muhra au processus des protestations anti-saoudiennes, c’est la première fois en quatre ans que le Yémen s’est uni contre les agressions saoudiennes.

Les crimes de Riyad au Yémen ont suscité la réaction négative et les condamnations d’envergure des Yéménites, qui organisent des manifestations d’envergure contre la coalition pro-Riyad, dans toutes les provinces du pays. Dans la province d’al-Muhra, dans l’Est, une grève illimitée est observée, lors de laquelle les citoyens condamnent l’agression saoudienne contre l’intégrité territoriale yéménite et la construction d’un oléoduc sans l’aval officiel du gouvernement de Sanaa.

Tout au long de la guerre, l’armée yéménite et Ansarallah se sont servis de missiles qui ne sont pas iraniens, et qui ont été achetés sous l’ère d’Ali Abdallah Saleh et améliorés par les combattants d’Ansarallah, pour frapper les zones frontalières et le cœur de l’Arabie saoudite.

L’armée yéménite et les Comités populaires ont déjà tiré plus de 200 missiles balistiques en plein territoire saoudien. Le premier missile n’a été tiré que 40 jours après le début de la guerre et en riposte aux crimes et bombardements saoudiens entamés le 25 mars 2015.

Le mouvement populaire Ansarallah a annoncé que c’était en riposte à l’intervention militaire saoudienne sur le sol yéménite et à la poursuite des crimes et des raids aériens de ce régime que les combattants d’Ansarallah avaient procédé à des tirs de missiles en direction de l’Arabie saoudite.

Selon les rapports internationaux, tout au long de ces quatre dernières années, le régime de Riyad a effectué plus de 100 000 frappes. À en croire les Saoudiens, pendant ce temps, 204 missiles balistiques yéménites ont été lancés en direction de l’Arabie saoudite.

Les rapports internationaux soulignent que les attaques saoudiennes constituent des crimes de guerre contre les citoyens yéménites et les crimes directs de Riyad représentent plus de 60 % de l’ensemble des crimes de guerre commis au Yémen. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’équipe d’experts internationaux chargée de la recension des crimes de guerre au Yémen.

L’offensive saoudienne contre le Yémen a été lancée sous prétexte de ramener au pouvoir le président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi, et 85 % des raids aériens, terrestres et d’artillerie ont visé des cibles civiles, d’après les rapports internationaux.

Ansarallah est le premier courant populaire et armé au Yémen qui s’est soulevé contre les complots saoudiens au Yémen.

Le soir où la ville portuaire de Hudaydah, dans l’ouest du Yémen, a été bombardée par la coalition saoudienne, le porte-parole de l’ONU Farhan Haq a présenté aux journalistes un rapport général sur la situation prévalant dans ce pays ravagé par la guerre.

« Cela fait 24 heures que les forces de la coalition saoudienne bombardent la ville de Hudaydah et le bilan des agences liées à l’ONU fait état de la mort d’au moins 5 civils », avait-il dit.

Simultanément à la poursuite des raids des avions de combat saoudiens et émiratis, Farhan Haq a déclaré au siège de l’ONU à New York que « la pire situation humanitaire du monde règne au Yémen, où 22,2 millions de personnes ont un besoin urgent d’aide ». Le Yémen compte moins de 28 millions d’habitants.

En allusion à l’intensification du bombardement et des violences à Hudaydah, le porte-parole de l’ONU a souligné : « Nous sommes en train d’évaluer les conséquences de l’intensification des violences au sud de Hudaydah au cours de ces dernières 24 heures. »

Aux derniers jours de la présence de Ban Ki-moon à la tête des Nations unies, l’organisation a publié un rapport sur le rôle de l’Arabie saoudite dans le massacre des enfants yéménites, rapport qui a été supprimé suite à des menaces manifestes et directes de Riyad de geler ses contributions à destination de l’ONU.

« Depuis le début de juin 2018, plus de 57 000 Yéménites ont été déplacés sur fond des violences. Ils s’ajoutent aux deux millions déjà déplacés », avait dit Farhan Haq.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV