Au sommaire :
– Japon/Philippines/USA :
Pour la première fois depuis 1945, l’infanterie de marine japonaise débarque aux Philippines, et ce sous l’impulsion américaine. Selon Washington, allié militaire des deux États, ce rapprochement devrait permettre de faire face à ce qu’il appelle les « ambitions territoriales chinoises dans la région depuis 2012 ». Les USA, puissance extrarégionale, cherchent à déclencher une guerre d’envergure dans la région sous prétexte que Pékin a mis le grappin sur le récif de Scarborough, situé en mer de Chine méridionale, et qu’elle a des revendications sur l’archipel Senkaku. Les USA pressent donc le Japon de s’impliquer militairement dans ce dossier. C’est pour défendre l’archipel Senkaku que Tokyo s’est doté d’une brigade d’assaut amphibie, dont la mission serait de le reconquérir en cas d’invasion chinoise. C’est ainsi que, en avril dernier, la Brigade de déploiement rapide amphibie a officiellement vu le jour à Sasebo, avec un effectif de 2 100 soldats. Une première depuis que les USA ont dissous la marine japonaise. Et, pour la première fois, là encore, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les fusiliers-marins japonais ont débarqué aux Philippines, dans le cadre de l’exercice « Kamandag » (Coopération entre les guerriers de la mer), mené conjointement avec l’US Marine Corps et les forces armées philippines, à environ 250 kilomètres des récifs de Scarborough. Les Philippines sont-elles sur le point de s’engager dans une guerre contre la Chine ?
– Russie/USA :
Un avion sans pilote de reconnaissance de l’US Air Force RQ-4А Global Hawk a effectué un vol de onze heures près des frontières russes, d’après le portail Plane Radar. Le drone a mené une mission de renseignement près de la région de Kaliningrad depuis le ciel de la Lituanie, avant de se diriger vers l’espace aérien letton et estonien. Ainsi, il a passé plus de trois heures près des frontières occidentales des régions de Leningrad et de Pskov. Avant de retourner en Italie, l’avion de reconnaissance a de nouveau effectué un passage près de la région de Kaliningrad.
– France :
La démission de Gérard Collomb, survenant après celle de Nicolas Hulot, est le signe d’une crise politique grave au sein du gouvernement. C’est une crise de nature politique, car ces deux ministres occupaient chacun dans leur registre une place clef dans le dispositif de la « Macronie ». Nicolas Hulot représentait le ralliement d’une certaine « gauche », enamourée de symboles écologiques, qui venait contrebalancer le tournant de plus en plus réactionnaire de la politique sociale et économique du gouvernement. Si sa démission, annoncée avec fracas, a pu prendre le président de la République par surprise, la déclaration qu’il a faite en quittant le Ministère est encore plus importante. La démission de Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur est un coup aussi grave, et même plus. Il fut, en son temps, le premier soutien politique de poids de l’ascension politique d’Emmanuel Macron. Le seul espoir que puisse conserver Emmanuel Macron tient à ce que l’opposition est toujours divisée. C’est ce qui fait son ultime force.
– Lettonie/Russie :
Le parti pro-russe Harmonie a remporté les élections législatives en Lettonie, devant les populistes, dont certains n’excluent pas de former une coalition avec lui, selon les résultats définitifs publiés dimanche. Harmonie, populaire au sein de l’importante minorité russophone et qui remporte son quatrième scrutin législatif, n’a pas pu former de gouvernement lors des trois précédents, aucun autre parti politique n’acceptant de s’allier avec cette formation qui avait dans le passé conclu un accord de coopération avec le parti Russie unie de Vladimir Poutine — accord, dont elle est sortie discrètement l’an dernier. Le chef d’Harmonie, le maire de Riga, Nils Ushakovs, a dès samedi soir affiché son ambition de réussir, cette fois-ci, à faire entrer son parti au gouvernement.
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