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Deal du siècle : l’échec d’un nouveau complot de Kushner contre les réfugiés palestiniens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Jared Kushner rencontre le roi Abdallah II de la Jordanie à Amman. (Photo d’archives)

Le magazine américain Foreign Policy s’est penché, dans un article publié le vendredi 5 octobre, sur la mission des deux émissaires des États-Unis qui espéraient rallier le monarque de la Jordanie à leur projet du « Deal du siècle ».

Le Deal du siècle rejette totalement le droit au retour des réfugiés palestiniens, stipule la reconnaissance du régime israélien par les Palestiniens et celle de la ville de Qods en tant que capitale israélienne.

Foreign Policy évoque l’échec de la mission de Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump, et de Jason Greenblatt, conseiller de Trump pour les questions israéliennes, qui ont tenté en vain de convaincre le monarque de la Jordanie, Abdallah II, de donner un refuge permanent aux réfugiés palestiniens vivant actuellement en Jordanie. L’initiative s’est heurtée à une réponse froide du roi.

« La Jordanie accueille 2,2 millions de Palestiniens. Elle a admis un grand nombre de réfugiés palestiniens pendant les guerres qui ont entraîné la mise en place d’Israël et leur a accordé un statut de citoyen différent de celui des citoyens jordaniens pour ainsi ne pas briser le rêve des réfugiés palestiniens de retourner un jour dans leur pays. Ils sont toujours considérés comme des “apatrides” dans l’attente du rapatriement, comme le prévoient les engagements juridiques, régionaux et internationaux de la Jordanie », indique l’article.

Le magazine américain a eu l’accès à une copie des courriels qu’avait envoyés Jared Kushner à son collègue Jason Greenblatt. Le contenu de ces courriels trahit la volonté de Jared Kushner de perturber les activités de l’UNRWA (l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient) et de priver tous les Palestiniens vivants du statut de réfugié.

L’UNRWA exploite 171 écoles en Jordanie, accueillant plus de 121 000 élèves. Ses 25 centres de santé traitent plus de 1,5 million de visites par an et ses 10 camps de réfugiés reconnus abritent environ 370 000 réfugiés. Toujours selon le contenu de ces courriels, « en perturbant les activités de l’UNRWA, Kushner vise à mettre la Jordanie sous pression pour qu’elle prive les réfugiés palestiniens du statut de “réfugié” ».

Il y a presque un mois, l’administration américaine a annoncé sa décision de mettre un terme à ses aides financières destinées à l’UNRWA sous prétexte qu’elle envisage d’octroyer ces 200 millions de dollars à une autre organisation « plus importante » que l’UNRWA.

Foreign Policy a ajouté qu’Abdallah II avait adressé une fin de non-recevoir à la demande des deux émissaires américains.

« Abdallah II a lancé une campagne diplomatique à la tribune de la 73e Assemblée générale des Nations unies en vue de convaincre les autres pays de pallier les aides financières des États-Unis. Certains responsables de l’administration Trump sont suffisamment simplistes pour croire que la Jordanie n’est pas en mesure de résister aux pressions de la Maison-Blanche. C’est vrai que la Jordanie est un allié des États-Unis qui compte beaucoup sur leurs aides, mais le royaume jordanien, qui fait face depuis 1946 à de multiples menaces visant son existence, ne veut nullement commettre un suicide national pour les beaux yeux des Américains », indique l’article.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV