« Le secrétaire général de l’OTAN doit s’inquiéter de plus en plus de la politique unilatérale et dangereuse des États-Unis et du désengagement de ce membre de l’OTAN des obligations internationales », c’est en ces termes qu’a réagi la diplomatie iranienne par la voix de son porte-parole, Bahram Qassemi, aux allégations anti-iraniennes du secrétaire général de l’OTAN.
En réaction aux propos du secrétaire général de l’OTAN lors d’une conférence de presse à la veille d’une réunion des ministres de la défense de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a déclaré que « la République islamique d’Iran, la plus grande victime du phénomène néfaste du terrorisme, a pu jouer un rôle efficace pour mettre fin au régime de terreur des groupes terroristes, y compris Daech dans la région, et cela malgré les obstacles dressés par les fausses coalitions anti-terroristes et leurs partenaires mercenaires qui ne cessaient de monter de toutes pièces une infâme machination pour neutraliser ses efforts », a insisté la diplomatie.
« Contrairement aux déclarations du secrétaire général de l’OTAN, le rôle constructif de l’Iran dans le rétablissement de la stabilité dans la région du golfe Persique et au Moyen-Orient a été reconnu par une grande partie de la communauté internationale », a déclaré Qassemi avant d’ajouter que « si l’Iran ne menait pas cette lutte acharnée contre ces groupes extrémistes terroristes qui sont connus de tous, la sécurité pour la plupart des pays dont européens n’était plus une évidence. »
Il revient donc à de nombreux pays européens d’être reconnaissants pour cette lutte juste de l’Iran qui a su étouffer et neutraliser les terroristes dans la région, a déclaré le diplomate iranien avant de se dire étonné du fait qu’au lieu de saluer les politiques et les mesures productives et efficaces de l’Iran en faveur de leur sécurité, ils affichent des réactions ambiguës et contraires.
M. Qassemi a ajouté que la République islamique d’Iran s’est toujours montrée en faveur d’un dialogue étroit avec ses voisins, tout en insistant sur le maintien de la sécurité du Moyen-Orient par les pays de la région.
« L’Iran rejette toute présence ou intervention des puissances étrangères et des instances militaires et sécuritaires extérieures dans la région, sous le prétexte d’assurer la sécurité dans la région du golfe Persique et du Moyen-Orient », a prévenu le porte-parole de la diplomatie iranienne.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a également rejeté les allégations du secrétaire général de l’OTAN sur le programme de défense balistique de l’Iran, affirmant que le programme de missiles de son pays avait un caractère purement défensif et dissuasif et que l’Iran, comme tous les pays indépendants du monde, avait le droit d’utiliser des programmes de défense militaire classiques.
« Nous ne permettrons jamais aux autres de nous priver des armes défensives les plus élémentaires, surtout après les expériences de la guerre dévastatrice Irak-Iran imposée par Saddam Hussein, soutenue par l’Occident et l’Orient », a-t-il fait remarquer.
Bahram Qassemi a fini par dire que l’AIEA et la communauté internationale ont confirmé à maintes reprises le plein respect de l’Iran envers ses engagements prévus dans l’accord nucléaire avant de dire que ce qui est inquiétant c’est le désengagement des États-Unis et de leur retrait unilatéral de l'accord nucléaire de 2015.
« Il faut donc craindre des politiques unilatérales et dangereuses de ce membre de l’OTAN et mettre plutôt en cause les actions de ce pays qui est incapable de respecter ses engagements », a-t-il conclu.