Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné le vendredi 21 septembre que le récent accord conclu entre les dirigeants turc et russe sur Idlib n'était qu'une étape temporaire destinée à alléger les tensions en Syrie.
À l'issue de la rencontre du 17 septembre à Sotchi avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, le président russe, Vladimir Poutine a déclaré qu'ils s'étaient accordés sur la création d'une zone démilitarisée le long de la ligne de démarcation entre les groupes d'opposition et les forces syriennes dans le gouvernorat d'Idlib.
Poutine a déclaré que Moscou et Ankara établiraient une zone démilitarisée entre les groupes d’opposition armés et les troupes syriennes, qui serait contrôlée par la Turquie et la police militaire russe.
" Les deux parties ont décidé de créer le long de la ligne de contact à partir du 15 octobre, une zone démilitarisée de 15 à 20 kilomètres de large ", a déclaré le chef du Kremlin.
" Quant à l'accord russo-turc sur Idlib, il vise principalement à éradiquer la menace terroriste. C'est certainement une étape provisoire, car cet accord vise à créer une zone démilitarisée dans cette poche du nord-ouest syrien ", a-t-il déclaré hier lors d’une conférence de presse.
Selon le chef de la diplomatie russe, il s’agit d’une mesure nécessaire, car elle évitera les bombardements des positions de l’armée syrienne à Idlib ainsi que de la base aérienne russe de Hmeimim.
« Le groupe terroriste Front al-Nosra dispose d’un délai d’un mois pour quitter la zone démilitarisée d’Idlib et y retirer ses armes lourdes », a-t-il martelé. Et de poursuivre : « Moscou s’oppose à toute tentative des États-Unis censée démembrer la Syrie en zones autonomes ».