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Irak : Washington entend imposer ses personnalités favorites pour le nouveau gouvernement

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Brett McGurk est assis à l’intérieur d’un hélicoptère militaire au sud de Mossoul, le 15 mai 2017. ©AP

En Irak, des groupes politiques ont révélé que l’envoyé spécial des États-Unis pour la coalition internationale tentait d’imposer ses idées quant à la mise en place d’un nouveau gouvernement.

Brett McGurk, envoyé spécial du président américain auprès de la coalition internationale, est arrivé, ce mercredi 29 août, à Bagdad, capitale irakienne, à l’approche de la visite du chef de la CIA en Irak.

McGurk a rencontré le vice-président irakien Oussama al-Noujaifi. Celui-ci a proposé au diplomate américain de s’entretenir avec les parties kurdes et le Premier ministre Haïder al-Abadi alors que Brett McGurk a fait allusion aux résultats de ses entretiens avec les Kurdes et à ce qui s’était passé lors de son séjour à Washington, avant son arrivée à Bagdad.

Dans ce droit fil, Qaïs al-Khazali, fondateur et leader du groupe Asaïb Ahl al-Haqq, a révélé que l’envoyé spécial du président des États-Unis auprès de la coalition internationale mettait le gouvernement irakien sous pression pour s’ingérer dans le processus de la formation du nouveau gouvernement. « Washington s’immisce ouvertement dans la formation du nouveau gouvernement irakien en vue d’imposer la nomination de ses personnalités favorites », a précisé Qaïs al-Khazali.

Il a averti qu’il ne fallait pas rester silencieux en cas de poursuite des agissements provocateurs des États-Unis.

De son côté, Hadi al-Ameri, leader de l’alliance Fatah, a déclaré que les pressions des États-Unis visant à manipuler le processus de formation du nouveau gouvernement avaient déjà échoué et qu’aucun nouveau gouvernement ne pourrait voir le jour sans une alliance Fatah-Saeroun.

Par ailleurs, le porte-parole du Hezbollah irakien, Mohammed Mohi, a rappelé que Washington tentait d’empêcher Fatah et Saeroun de sceller une alliance. Il a ajouté que les ingérences des États-Unis pourraient faire échouer la formation d’une alliance plus élargie.

« La poursuite de la présence des Américains en Irak dépendra largement de la personnalité qui prendra les rênes des affaires en Irak. C’est pourquoi Washington fait de son mieux pour imposer au pouvoir quelqu’un qui est sur la même longueur d’onde que la Maison-Blanche », a déclaré Mohammed Mohi, révélant que certains diplomates irakiens avaient été convoqués à l’ambassade des États-Unis à Bagdad et qu’ils s’y étaient rendus à bord de véhicules appartenant à l’ambassade américaine.

Selon une source bien informée, « le chef de la CIA arrivera ce mercredi à Bagdad ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV