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Le Koweït est la nouvelle cible de Riyad après le Qatar

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le QG de l'armée saoudienne, près des frontières avec le Yémen.©AFP

Les divergences Riyad/Doha ont pris de l’ampleur et sont devenues source d’inquiétude pour le Koweït. Celui-ci risque même de faire l’objet des sanctions similaires à celles que les Saoudiens ont imposées au Qatar.

La tension s’intensifie de plus en plus ente le Qatar et l’Arabie saoudite et ses alliés, ce qui inquiète le Sultanat d’Oman et surtout le Koweït. Passeront-ils eux aussi au crible? 

Le Koweït prend au sérieux les sanctions saoudiennes

« Les Koweitiens, prenant au sérieux les menaces saoudiennes, se préparent à faire face à tout scénario, même à une guerre », indique le rapport remis à l’émir du Koweït.

Le rapport publié, il y a quelques jours, dévoile la mauvaise volonté des Saoudiens à l'égard du Koweït et son émir,  Sabah al-Ahmad Jaber al-Sabah. Le texte mentionne toutefois les difficultés qu'il y a pour Mohammed ben Salmane à mettre à exécution des mesures punitives envers le Koweït et l’isoler au sein du monde arabe.

Le rapport met en avant par contre des propositions en prévision à tout scénario possible et imaginable.

Le Koweït veut rester au-dessus de la mêlée 

Depuis la libération en 1991 du territoire koweïtien envahi par l’Irak, ce pays du golfe Persique tente de se tenir à l’écart des crises inter-arabes ou de tout événement malencontreux qui impliquerait les pays du golfe Persique. Dans certains cas, le Koweït a même cherché à s’entremettre entre les pays de la région. La médiation entre Doha et Riyad en 1995, entre Abou Dhabi et Riyad en 2009 et dans la nouvelle crise entre Doha et Riyad en sont des exemples.

En effet, au lendemain de la crise avec le Qatar, l’Arabie saoudite a informé le Koweït de sa décision de fermer le puits de pétrole d’al-Khafaji exploité conjointement et situé à la frontière des deux pays. Les différends pétroliers Riyad/Koweït datent de l’époque du colonialisme britannique, et les crises diplomatiques s’enveniment de temps à autre. Pour le Koweït, Riyad ne s'attend qu'à trouver un bon alibi et de s'en prendre au pétrole koweïtien. Bien que le Koweït ait tout fait pour prouver son impartialité dans la crise Qatar/Arabie saoudite, les Saoudiens mettent en doute sa bonne volonté. Et puis la presse saoudienne regorge de mauvaise intention à l’égard du Koweït : des campagnes d'accusation et de calomnie vont bon train. Le moindre geste et acte du Koweït est mis à l'indexe. Turki Al-Sheikh, conseiller du palais royal et patron du football saoudien qui s'en prenait, il y a pas si longtemps, avait pointé du doigt le ministre koweïtien du Commerce et de l’Industrie, Khaled al-Rawdhan en raison de sa rencontre à Doha avec l’émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV