L’armée syrienne se prépare à libérer la province d’Idlib, dernier bastion des terroristes ; une victoire qui mettrait fin à la guerre en Syrie. Damas emploierait une tactique pour faire pression sur les États-Unis et les contraindre à retirer leurs troupes du pays.
Le magazine anglais Jane’s Defense Weekly se penche sur les positions de la Turquie et les relations qu’elle entretient avec les groupes de l’opposition à Idlib.
« Les informations fournies par la société de données britannique IHS Markit montrent que les groupes armés de l’opposition que nous nommons groupes djihadistes [terroristes] sont encerclés par les forces turques et leurs alliés », lit-on.
Le groupe américain IHS Markit est basé à Londres et possède entre autres la revue spécialisée dans la défense et l'armement Jane's Defence Weekly et la société d'études dans les hautes technologies iSuppli.
Sous la pression de la Russie qui contrôle pratiquement tout l’espace aérien d’Idlib, la Turquie a évacué ses postes d’observation et de contrôle avant le lancement des opérations de l’armée syrienne dans la région, indique l’hebdomadaire. Et d’ajouter :
« Le retrait des terroristes d’Idlib et leur évacuation vers l’est du pays s’effectueront avec l’aval implicite de Damas… Le gouvernement devrait accepter le transfert des terroristes vers la province de Deir ez-Zor, un moyen de faire pression sur la coalition militaire dirigée par les États-Unis pour qu’ils retirent leurs troupes de la Syrie. »
Le gouvernement syrien a distribué le 9 août des tracts dans toutes les régions d’Idlib occupées par les groupes de l’opposition, qui annoncent la fin imminente de la guerre et le retour de la province dans le giron de l’État.
Après la reprise du sud de la Syrie, il reste à l’armée syrienne de conquérir le dernier et vaste bastion des groupes de l’opposition, situé le long de la frontière turque au nord-ouest de la Syrie, comprenant la majeure partie de la province d'Idlib et la bande nord d'Alep qui s’étend d’Afrin jusqu’à l'Euphrate à Jarablus. Ces zones sont divisées en deux parties nord et sud, le long de la frontière de Bab Al-Hawi et de la ville d'Alep.
Samedi 11 août, un important contingent militaire a été expédié vers Idlib, à Hama au nord, pour renforcer les troupes syriennes présentes sur place. Il comprenait des forces d’infanterie et des équipements lourds.