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Yémen : Israël pourra-t-il servir de bouée de sauvetage à Riyad ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un homme marche sur les décombres après la frappe aérienne de la coalition de Riyad à Sanaa, au Yémen, le 4 février 2018. ©AP

Alors que la guerre d’usure de l’Arabie saoudite contre le Yémen, qui a commencé en mars 2015, continue à faire des victimes parmi les civils sans que Riyad parvienne à ses objectifs, certaines sources d’information font état d’une prochaine implication directe d’Israël pour changer la donne en faveur de l’Arabie saoudite.

Le journal russe Nezavissimaïa Gazeta a écrit ce mardi 7 août dans un article que la guerre saoudienne au Yémen a abouti à la destruction de nombreuses ressources humaines et matérielles, ajoutant qu’elle ne semble pas devoir se terminer dans un avenir proche.

Selon le journal israélien Haaretz, l’Arabie saoudite dépense 5 milliards de dollars par mois dans cette guerre pour atteindre ses objectifs, et cette guerre meurtrière pourrait déstabiliser sérieusement l’économie mondiale.

L’Arabie saoudite envisage de continuer cette guerre en utilisant les mercenaires venus de certains pays d’Amérique latine et d’Afrique. En outre, Israël s’est récemment dit prêt à rejoindre la coalition de Riyad.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d’un défilé de l’armée de mer israélienne à Haïfa, a annoncé qu’Israël participerait à une opération militaire visant à briser le siège de Bab el-Mandeb.

Par ailleurs, certains experts estiment que les États-Unis tentent, à travers leurs alliés régionaux, de provoquer l’Iran pour le faire entrer dans une guerre. À l’heure actuelle, tout dépendra de ce qui est le plus important pour Washington : la « défaite de l’Iran » ou la stabilité du marché mondial.

Il semble que Washington ait décidé d’accorder à Riyad carte blanche pour bombarder impunément les marchés aux poissons ou l’hôpital central de Hudaydah.

Au moins 60 personnes ont été tuées et 130 autres blessées, le jeudi 2 août, dans les frappes aériennes de la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite qui ont visé le port de pêche et un hôpital de Hudaydah.

Les autorités saoudiennes sont très en colère de leurs échecs sur les champs de bataille au Yémen.

La coalition militaire conduite par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis a lancé au mois de juin une offensive contre la côte occidentale du Yémen, visant particulièrement le port stratégique de Hudaydah par où transitent les aides alimentaires destinées au peuple yéménite.

Selon les chiffres de l’ONU, « le blocus saoudien est en effet la principale cause d’une famine qui menace aujourd’hui 8,4 millions de Yéménites et le pays reste plongé dans une grave crise humanitaire causée par le conflit en cours ».

Les USA jouent également la carte « al-Qaïda »

Alors que la coalition arabe dirigée par Riyad affirme avoir gagné du terrain face à al-Qaïda au Yémen, les sources occidentales font état d’un accord secret entre les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite d’une part et les terroristes d’al-Qaïda de l’autre.

Selon Associated Press, Riyad et Abou Dhabi ont payé les chefs du groupe terroriste al-Qaïda en échange de leur retrait des régions sous leur contrôle au Yémen.

« La coalition a conclu des accords secrets avec des terroristes d’al-Qaïda, elle les a payés pour quitter les villes et villages qu’ils contrôlent », a indiqué AP.

Des centaines d’éléments d’al-Qaïda ont même été recrutés pour rejoindre la coalition de Riyad pour combattre les forces de l’armée yéménite et d’Ansarallah.

AP précise que ces accords risquent de renforcer la branche la plus dangereuse du groupe terroriste qui a mené les attaques du 11 septembre 2001 aux États-Unis.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV